Table of Contents
Lors de son intervention sur TF1 mardi soir, Emmanuel Macron a évoqué la question du statut des fonctionnaires territoriaux et hospitaliers, sans toutefois confirmer une réforme. Cette prise de position a provoqué de vives réactions parmi les syndicats et les représentants des agents publics. Le ministère de la Fonction publique a rapidement clarifié qu’aucune réforme statutaire n’était prévue pour l’instant.
Une déclaration ambiguë sur le statut des fonctionnaires
Interrogé sur la suppression éventuelle du « statut à vie » des fonctionnaires territoriaux et hospitaliers, Emmanuel Macron a adopté une posture prudente. S’il a souligné la nécessité de poursuivre la modernisation des fonctions publiques, sa réponse au « oui » ou « non » demandé est restée floue. « Je pense qu’il faut continuer à moderniser ces fonctions publiques », a-t-il déclaré, sans confirmer clairement une réforme.
Le ministère de la Fonction publique a rappelé le lendemain que « des actions sont engagées pour continuer à moderniser la fonction publique, simplifier son fonctionnement, la rendre attractive et améliorer son efficience », tout en précisant qu’aucune réforme statutaire n’est envisagée à ce stade.
Des inquiétudes persistantes chez les syndicats
La déclaration présidentielle a suscité une inquiétude notable chez les syndicats et collectifs d’agents publics. Les fonctionnaires territoriaux, au nombre de 1,9 million, ainsi que les 1,2 million d’agents hospitaliers craignent une remise en cause de leurs garanties statutaires.
Johan Theuret, porte-parole du collectif Sens du service public, a dénoncé une fausse solution à la réduction du déficit public : « Supprimer le statut des fonctionnaires ne diminuera pas le déficit public. C’est un mensonge », a-t-il affirmé, appelant à mettre fin à la démagogie.
Le statut, un pilier de la protection des agents et des usagers
Pour Solidaires Fonction publique, cette menace est inacceptable. Dans un communiqué, le syndicat a insisté sur le fait que le statut des fonctionnaires ne constitue pas un privilège, mais bien une protection essentielle assurant un accès égal aux services publics et protégeant les agents des pressions économiques ou politiques.
L’organisation souligne que « personne ne doit se sentir à l’abri de cette attaque », incluant les 2,5 millions d’agents de la fonction publique d’État, et plaide pour le maintien intégral du statut.