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Après quatre séances consécutives de hausse, la Bourse de Paris semble marquer une pause mercredi matin, tout en conservant des niveaux élevés sur le CAC 40, proche de ses plus hauts depuis un mois et demi. Cette évolution intervient dans un contexte où les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine s’apaisent progressivement.
Une légère consolidation après plusieurs jours de gains
Vers 8h15, le contrat à terme sur l’indice CAC 40 – échéance mai – reculait de 11 points, à 7 865 points, suggérant une modeste consolidation à l’ouverture. La séance précédente avait vu le CAC 40 progresser de 0,3 % à 7 873 points, signant ainsi une quatrième journée consécutive de hausse. Cette performance a permis à l’indice parisien de récupérer l’intégralité des pertes accumulées depuis le 2 avril, jour du “Liberation Day” et de la mise en place des droits de douane américains imposés sous la présidence de Donald Trump.
Wall Street sur une dynamique favorable
De l’autre côté de l’Atlantique, les marchés américains semblent eux aussi tourner la page des tensions tarifaires, estimant que le pic d’incertitude est derrière eux. Cette détente a notamment bénéficié aux grandes valeurs technologiques, avec le Nasdaq en hausse de 1,6 % la veille, enregistrant un gain cumulé proche de 6 % sur deux jours. Le S&P 500 a pour sa part progressé de 0,7 %, après un bond de 3,2 % la veille. Ces performances repositionnent l’indice phare des gestionnaires américains pour tenter de reconquérir ses sommets historiques de février.
Des chiffres d’inflation américains rassurants
Le début de semaine avait également été marqué par la publication de chiffres d’inflation en avril aux États-Unis, perçus comme rassurants. Selon un trader basé à Londres, « le seuil des 6 000 points constituera un premier test important pour le S&P, et il ne faut pas exclure que de nouveaux records soient atteints par la suite ». Le sentiment de marché semble porté par la peur de rater la hausse (le phénomène dit “Fear of Missing Out”, FOMO), qui l’emporte sur les inquiétudes persistantes concernant l’économie mondiale.
Des risques économiques toujours présents
Les stratèges de Goldman Sachs ont récemment revu à la baisse la probabilité d’une récession aux États-Unis dans les 12 prochains mois, la ramenant de 45 % à 35 %. Néanmoins, ils soulignent aussi la persistance de plusieurs risques majeurs. L’économie américaine a montré une résilience notable, avec des créations d’emplois supérieures aux attentes et une inflation mieux maîtrisée, notamment grâce à la baisse des prix du pétrole.
Cependant, le maintien de droits de douane élevés pourrait augmenter la probabilité d’un scénario redouté par Jerome Powell, président de la Fed : la stagflation, caractérisée par une croissance ralentie et une inflation persistante. Selon Dilin Wu, stratège chez Pepperstone, « une telle situation limiterait considérablement la capacité de la Fed à assouplir sa politique monétaire en cas de ralentissement économique ».
Un climat d’attentisme avant de nouvelles annonces
Faute d’indicateurs économiques majeurs au programme ce jour, un certain attentisme pourrait dominer les marchés. Les investisseurs pourraient être tentés de réaliser quelques prises de bénéfices en attendant davantage de précisions sur l’accord commercial sino-américain, dont les contours restent à préciser.