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Ce mercredi matin, la Bourse de Paris recule de 0,7 %, évoluant autour des 7 820 points. Ce recul s’explique principalement par la baisse marquée des valeurs du secteur du luxe, avec un recul de 3,7 % pour Kering, 2,3 % pour LVMH, 1,9 % pour L’Oréal et 1,8 % pour Hermès. En revanche, Bouygues se démarque avec une forte progression de 3,3 %, suivi par Thales (+2 %) et Vinci (+1 %).
Une pause après quatre séances de hausse
Après quatre séances consécutives de hausse, soutenues par un apaisement des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine, le marché parisien marque une pause. Il a néanmoins déjà récupéré l’intégralité des pertes enregistrées depuis le 2 avril, date du début des mesures tarifaires imposées par l’administration américaine.
De son côté, Wall Street semble aussi avoir dépassé la période d’incertitude liée à la guerre commerciale. Cette détente profite en particulier aux grandes valeurs technologiques américaines, ce qui a permis au Nasdaq de progresser de 1,6 % hier, enregistrant un gain cumulé proche de 6 % sur deux jours.
Les indices américains en rebond
Le S&P 500 a lui aussi rebondi de 0,7 %, après une hausse de 3,2 % la veille. Cet indice de référence des gestionnaires d’actifs se positionne ainsi favorablement pour viser ses sommets historiques atteints en février. Cette embellie est confortée par la publication, mardi, de chiffres d’inflation rassurants aux États-Unis pour le mois d’avril.
Un trader basé à Londres souligne que le seuil des 6 000 points représente un test crucial pour le S&P 500, et il ne faut pas exclure la possibilité de nouveaux records dans un avenir proche. Le marché est notamment animé par la peur de manquer la reprise (« Fear of Missing Out »), qui semble surpasser les inquiétudes économiques mondiales persistantes.
Perspectives économiques et risques persistants
Les stratèges de Goldman Sachs ont récemment abaissé la probabilité d’une récession aux États-Unis dans les douze prochains mois, la faisant passer de 45 % à 35 %. Toutefois, ils soulignent aussi des risques durables, notamment liés à la persistance des droits de douane élevés.
L’économie américaine a montré une résilience notable, avec des créations d’emplois supérieures aux attentes et une inflation mieux maîtrisée grâce à la baisse des prix du pétrole. Néanmoins, la persistance de mesures tarifaires pourrait favoriser un scénario de stagflation, craint par le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell.
Dilin Wu, stratège chez Pepperstone, avertit qu’une telle situation, conjuguant ralentissement économique et inflation tenace, limiterait fortement la capacité de la Fed à assouplir sa politique monétaire en cas de ralentissement. Ce climat d’incertitude pourrait inciter les investisseurs à faire preuve de prudence, voire à sécuriser leurs gains en attendant davantage de précisions sur l’accord commercial sino-américain.
Inflation et données européennes
En Europe, l’inflation a continué de ralentir en avril en Allemagne. La baisse des coûts énergétiques a plus que compensé la hausse des prix alimentaires, selon les données officielles publiées mercredi par Destatis. L’indice des prix à la consommation, calculé selon les normes nationales, s’est établi à 2,1 % en rythme annuel, contre 2,2 % en mars et 2,3 % en janvier et février.
Le baril de Brent a reculé de 0,5 % à Londres, s’échangeant autour de 62 euros. L’euro s’est quant à lui apprécié de 0,5 % face au dollar, à 1,123 dollar.
Actualités des grandes entreprises françaises
Dans le secteur industriel, Alstom a publié un résultat net part du groupe de 149 millions d’euros pour son exercice 2024-2025, contre une perte de 309 millions d’euros l’année précédente. Son résultat d’exploitation ajusté a progressé de 18 % pour atteindre près de 1,18 milliard d’euros, soit une marge de 6,4 %.
Bouygues affiche un résultat net part du groupe du premier trimestre 2025 de -156 millions d’euros (-123 millions hors contribution exceptionnelle sur les bénéfices des grandes entreprises en France), en amélioration de 23 millions d’euros sur un an.
Unibail-Rodamco-Westfield a dévoilé son nouveau plan stratégique triennal, prévoyant notamment une distribution cumulée de plus de 3,1 milliards d’euros aux actionnaires.
Enfin, le groupe Eurazeo annonce avoir finalisé la cession d’Albingia, acteur majeur dans l’assurance des risques d’entreprises en France, à un consortium mené par La Financière de Blacailloux (Fiblac), holding de la famille Chamoin.