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Une rapporteure de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe a alerté vendredi sur la gravité de la situation à Gaza, évoquant un possible « nettoyage ethnique et génocide ». Elle a qualifié la « tragédie actuellement en cours » de « catastrophe immense ».
Saskia Kluit, rapporteure de l’Assemblée parlementaire, a souligné l’« urgence » de mettre fin à la crise humanitaire qui touche principalement les femmes, les enfants et les otages dans la bande de Gaza. Elle a insisté sur le fait que cette tragédie est imputable à la fois à l’action humaine et à l’inaction de la communauté internationale, qui observe la situation sans intervenir.
Un blocus total et ses conséquences dramatiques
Selon Mme Kluit, la bande de Gaza subit un « blocus complet » depuis le 2 mars, empêchant l’entrée des fournitures humanitaires essentielles. Elle a décrit les habitants comme étant « retenus dans un espace en constante rétrécissement » avec une insécurité croissante, même dans les soi-disant « zones sûres ».
Elle a ajouté que les déclarations de certains membres du gouvernement israélien à propos des habitants de Gaza rendent difficile d’ignorer que ces mesures pourraient constituer un nettoyage ethnique ou un génocide.
La rapporteure a fermement demandé la fin immédiate des punitions collectives et de la déshumanisation des Palestiniens.
Le respect du droit international impératif
Saskia Kluit a rappelé que le gouvernement israélien ne respecte pas le droit international humanitaire, qui impose la fourniture d’aides humanitaires sans restriction et en quantité suffisante pour préserver la santé des populations civiles.
Elle a exhorté Israël à cesser immédiatement les opérations meurtrières contre le peuple de Gaza et à respecter ses obligations internationales complètes, notamment en garantissant aux organisations humanitaires un accès libre, indépendant et impartial.
De plus, elle a appelé à un arrêt immédiat des plans visant à expulser les habitants de Gaza, soulignant que cela priverait les enfants palestiniens de leur droit à un avenir dans leur pays.
Un appel à la communauté internationale
La rapporteure a demandé à la communauté internationale de remplir ses devoirs en affirmant la vérité et en respectant ses engagements légaux, notamment les Conventions de Genève et la Convention sur le génocide.
Elle a invité les États membres du Conseil de l’Europe à tout mettre en œuvre pour garantir un cessez-le-feu immédiat et le respect du droit international.
Le Conseil de l’Europe, organisme chargé de la protection des droits de l’homme et de la démocratie en Europe, compte 46 États membres.