Accueil Loisirs et divertissementsCritique de Life of Chuck : poésie et apocalypse au cinéma

Critique de Life of Chuck : poésie et apocalypse au cinéma

par Sara
France, USA

Le film _Life of Chuck_ offre une immersion unique dans un univers à la fois surréaliste et poétique. Réalisé par Mike Flanagan, ce long-métrage est une adaptation d’une nouvelle de Stephen King, qui, bien que teintée d’apocalypse, laisse place à des moments de grâce et de réflexion.

Un monde en décomposition

Dans ce récit, Marty Anderson, interprété par Chiwetel Ejiofor, tente de transmettre la beauté du poème _Chanson de moi-même_ de Walt Whitman à des élèves peu attentifs, absorbés par leurs téléphones. La Californie, frappée par un tremblement de terre monumental, voit ses terres agricoles disparaître, tandis que des éruptions volcaniques et des inondations ravagent l’Europe. Le chaos s’installe, transformant les hôpitaux en morgues, et les taux de suicide montent en flèche.

Une adaptation poétique

Contrairement à un classique film catastrophe, _Life of Chuck_ prend rapidement un tournant qui le rend distinct. Les publicités omniprésentes pour Chuck, un comptable souriant joué par Tom Hiddleston, évoquent une gratitude pour ses _« 39 fabuleuses années »_ de service. Alors que le monde s’effondre autour d’eux, Marty et son ex-femme se lancent dans une quête pour découvrir qui est vraiment Chuck.

Une narration non linéaire

Le film suit une structure antéchronologique, débutant par la fin de l’histoire, avant de plonger dans l’enfance de Chuck. Ce dernier, orphelin élevé par ses grands-parents, découvre son amour pour la danse. Une scène mémorable le montre dansant dans la rue, une séquence marquante qui rappelle les grands moments de danse du cinéma, comme dans _La La Land_.

L’optimisme au cœur de l’apocalypse

Bien que _Life of Chuck_ intègre des éléments surnaturels, il ne cède jamais à la peur. Au contraire, le film véhicule un message d’optimisme et de gratitude, soulignant que même dans la banalité d’une vie ordinaire, se cache l’extraordinaire. Les souvenirs, les rencontres, même éphémères, prennent un sens nouveau au fil du temps. La citation de Whitman, _« Je contiens des multitudes »_, résonne fortement dans le récit, renforçant le message global du film.

Un succès critique

Présenté en avant-première au Festival de Toronto, _Life of Chuck_ a reçu le prix du public, témoignant de son impact émotionnel et de son charme indéniable. Avec une direction artistique soignée et des performances remarquables, ce film est une exploration poétique de la vie et des souvenirs, même au cœur de la désolation.

La note du _Figaro_ : 3/4

Cela pourrait vous intéresser

Laisser un commentaire