Au petit matin de ce dimanche, Israël a lancé une attaque contre le principal dépôt pétrolier situé dans la capitale iranienne, provoquant d’énormes explosions. Parallèlement, des avions de combat israéliens ont visé plusieurs sites à Téhéran liés au programme nucléaire iranien, selon des sources iraniennes et israéliennes relayées par le New York Times.
Le ministre israélien de la Défense, Yisrael Katz, a déclaré que « Téhéran est en feu », illustrant ainsi l’intensité des frappes. Le Wall Street Journal a rapporté qu’un responsable israélien estime que la guerre ne prendra fin qu’avec le démantèlement complet ou la paralysie du programme nucléaire iranien.
La radio de l’armée israélienne a indiqué que des dizaines de chasseurs ont participé aux récentes attaques contre l’Iran. De son côté, le Corps des gardiens de la révolution islamique a affirmé avoir détruit 3 missiles de croisière, 10 drones et plusieurs petits aéronefs hostiles durant les opérations de défense contre ces attaques israéliennes.
Des médias iraniens ont rapporté qu’une attaque israélienne a ciblé un dépôt pétrolier à l’ouest de Téhéran et un réservoir de carburant au sud. Le siège du ministère de la Défense a également subi un bombardement, qui a causé des dégâts mineurs à un bâtiment administratif selon l’agence Tasnim.
Les défenses antiaériennes de la capitale ont été activées selon l’agence Tasnim, tandis que l’agence Mehr a précisé que ces défenses repoussaient des drones israéliens dans le ciel de Téhéran. La compagnie pétrolière iranienne a confirmé que la raffinerie de Téhéran, située au sud de la capitale, était indemne et fonctionnait normalement.
Initialement, l’agence Tasnim avait indiqué qu’Israël avait attaqué la raffinerie de Téhéran et que les secours s’efforçaient de maîtriser l’incendie. Les autorités ont appelé la population à se tenir à l’écart du dépôt pétrolier touché à l’ouest de la ville afin de faciliter les opérations d’intervention.
Par ailleurs, l’Autorité de l’aviation civile iranienne a annoncé la prolongation de la fermeture de l’espace aérien jusqu’à 15 heures ce dimanche, heure locale.
Une série d’attaques samedi
Samedi, Israël a mené une série d’attaques dispersées contre plusieurs cibles en Iran, alors que Téhéran menaçait de riposter par des frappes dévastatrices. Pendant ce temps, des efforts diplomatiques régionaux et internationaux s’intensifiaient pour éviter une escalade supplémentaire.
Ces attaques israéliennes ont causé la mort de dizaines de personnes dans ce qui constitue le dernier épisode d’une escalade militaire croissante entre Téhéran et Tel-Aviv. Cette confrontation, qui entre dans son troisième jour, fait également de nombreux blessés et dégâts matériels importants.
Dans la province d’Azerbaïdjan oriental, le gouverneur Bahram Sarmast a confirmé la mort de 31 personnes, parmi elles 30 soldats et membres du Croissant-Rouge, suite à des frappes ciblant 19 sites dans la province, dont 12 à Tabriz.
Le Croissant-Rouge iranien a annoncé samedi le décès de deux membres du personnel médical lors de l’attaque israélienne d’une ambulance dans la province d’Azerbaïdjan occidental au nord-ouest du pays.
Plus tôt, l’Iran a fait état de la mort de 60 civils dans une frappe contre un complexe résidentiel à Téhéran, ainsi que de deux hauts responsables des forces armées.
Dans un autre développement, des médias iraniens ont rapporté samedi qu’un incendie s’est déclaré sur le champ gazier de Pars Sud, dans la province de Bushehr au sud, à la suite d’une attaque israélienne sur des infrastructures énergétiques. Les autorités iraniennes ont par la suite annoncé avoir maîtrisé le feu.
L’agence Tasnim a également signalé la suspension de la production de gaz sur une partie du champ gazier de Pars Sud, le plus grand du monde, consécutivement à l’attaque israélienne.
Cette offensive contre le champ gazier marque une escalade majeure dans ce conflit, qui a déjà provoqué une hausse de 9 % des prix du pétrole vendredi dernier, bien qu’Israël n’ait pas ciblé directement le secteur pétrolier et gazier iranien lors de la première journée de son offensive.
Le champ gazier de Pars Sud se situe dans le golfe Persique, à proximité de la frontière maritime avec le Qatar. L’attaque a déclenché un vaste incendie dans la quatrième phase de la raffinerie de Pars, selon des vidéos publiées sur des plateformes locales.
Par ailleurs, des médias iraniens ont indiqué qu’une unité spéciale de l’armée iranienne a capturé un pilote israélien après avoir abattu son avion. L’armée iranienne avait précédemment confirmé avoir frappé un chasseur F-35 israélien dans l’ouest du pays, précisant que le pilote s’était éjecté à l’aide de son parachute, tandis que les attaques israéliennes se poursuivaient dans différentes régions iraniennes.
Depuis le vendredi de l’aube, Israël, bénéficiant d’un soutien implicite des États-Unis, mène une offensive majeure baptisée « Le Lion qui s’élève ». Elle cible des installations nucléaires, des bases de missiles et élimine des hauts responsables militaires ainsi que des scientifiques nucléaires en Iran.
Le commandement israélien a qualifié cette opération de préventive, décidée au plus haut niveau politique. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, recherché par la Cour pénale internationale pour crimes de génocide à Gaza, a déclaré que cette opération inédite a pour objectif de frapper le réseau nucléaire iranien, les usines de missiles balistiques et de nombreuses autres capacités militaires.
Dans la soirée du même jour, l’Iran a riposté par une série de frappes balistiques et de drones, provoquant des pertes en vies humaines, des dizaines de blessés et d’importants dégâts matériels touchant bâtiments et véhicules.