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Saint-Denis : le drapeau palestinien hissé, le préfet demande son retrait

by charles
France

Le maire de Saint-Denis, Mathieu Hanotin (PS), a récemment suscité l’attention en hissant le drapeau palestinien sur la façade de l’hôtel de ville, en soutien au peuple palestinien lors du « week-end mondial de mobilisation pour la Palestine ». La vidéo publiée montre le drapeau flottant aux cris de « Vive la Palestine ! », un geste symbolique lancé dans un contexte de forte tension internationale.

Drapeau palestinien hissé devant l'hôtel de ville de Saint-Denis

Ce geste intervient dans un contexte de conflit armé entre Israël et Gaza depuis début octobre 2023. La municipalité a exprimé dans un communiqué son soutien au peuple palestinien, dénonçant les bombardements, les déplacements forcés et le blocus considéré comme illégal. Elle a également réaffirmé son appel à un « cessez-le-feu immédiat » et souhaite que le drapeau soit utilisé dans des événements futurs, comme l’accueil de délégations ou la reconnaissance officielle de l’État de Palestine par la France, espoir partagé par la mairie.

Cependant, cette initiative n’a pas été sans répercussions. Le préfet de Seine-Saint-Denis a demandé le retrait du drapeau dans un courrier daté de dimanche, invoquant le principe de neutralité des services publics. La préfecture de Seine-Saint-Denis a justifié cette demande en soulignant l’importance de maintenir la neutralité face à une situation de crise sensible.

Un précédent en décembre dernier

Ce n’est pas la première fois qu’une telle situation provoque un débat dans la région. En décembre dernier, la préfecture de Montreuil avait saisi le tribunal administratif pour faire retirer un drapeau palestinien déployé sur un bâtiment municipal, accompagné d’un message de prières. La préfecture avait alors estimé que ce symbole représentait une atteinte à la laïcité et à la neutralité des établissements publics, recevant gain de cause après la décision de justice qui ordonnait son retrait.

Une conseillère municipale de Rosny-sous-Bois, Shannon Seban, avait aussi exprimé son opposition à la démarche de Saint-Denis, évoquant le risque d’exacerber les tensions plutôt que de favoriser la paix. Elle a salué la décision du préfet comme une victoire pour la neutralité de l’État face à toute instrumentalisation politique dans une période de conflit aigu.

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