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Lors du festival du film de Taormine, en Sicile, Michael Douglas, acteur de 80 ans, a exprimé son inquiétude face à la situation mondiale actuelle, déclarant qu’il vit « la pire période » de sa vie.
Un regard désolé sur son pays
Sous le soleil sicilien, Michael Douglas a partagé ses réflexions sur les conflits mondiaux lors d’une conférence de presse. Invité à revisiter sa carrière célébrée au festival, il a été interrogé sur l’état actuel du monde. L’interprète de Gordon Gekko dans _Wall Street_ (1987) s’est montré particulièrement pessimiste.
« Puisqu’il s’agit d’un festival de cinéma et qu’il est très difficile de passer cinq minutes sans mentionner le grand T (Donald Trump), je préfère ne pas aborder ce sujet », a-t-il déclaré initialement. Cependant, il a rapidement fait part de son désarroi : « Je suis né à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Mais de toute ma vie, c’est la pire période dont je me souvienne. Beaucoup trop de conflits existent dans le monde. Raison de plus pour que nous fassions des films, que nous soyons créatifs. »
Gêné par l’action des États-Unis
Michael Douglas a exprimé son malaise face à l’augmentation des budgets de défense, notamment aux États-Unis. « Je ne suis pas ravi de voir les budgets de la défense augmenter de manière généralisée. Mon pays en particulier insiste pour que d’autres nations augmentent leurs budgets militaires. J’ai du mal à comprendre pourquoi, avec toute cette intelligence artificielle et notre intelligence humaine, il puisse y avoir autant de conflits », a-t-il ajouté avec une certaine naïveté.
Il a également reconnu que son pays a une grande part de responsabilité dans le chaos mondial. « Je suis gêné et je demande pardon à mes amis, qu’il s’agisse de mes voisins du Canada ou du Mexique, ou de tous les pays de l’UE et de l’OTAN. Ceci dit, je ne souhaite vraiment pas (…) discuter davantage de notre président », a-t-il conclu.
Références aux politiques controversées
Douglas a évoqué la volonté de Donald Trump de faire du Canada le 51e État américain et les répercussions de sa politique migratoire sur le Mexique. Lors d’une autre rencontre à Taormine, il a critiqué le recours à la Garde nationale lors des manifestations à Los Angeles, accusant le président d’avoir « transformé l’immigration en carburant de sa machine politique ».
La mise en garde de Kirk Douglas
Cette critique s’inscrit dans un contexte plus large, partagé par d’autres personnalités d’Hollywood. L’actrice Eva Longoria a qualifié les descentes contre les clandestins de « contraires aux valeurs américaines », tandis que la rappeuse Cardi B a dénoncé l’« atmosphère dictatoriale » instaurée par Trump.
En 2016, Kirk Douglas avait déjà mis en garde contre la « rhétorique anxiogène » du républicain, affirmant qu’il ne sera peut-être plus là pour voir les conséquences de cette dérive. « Je ne serai plus là pour voir ce qu’il adviendra si le mal prend racine dans notre pays. Mais mes enfants, et les vôtres, si », avait-il déclaré, faisant écho aux inquiétudes de son fils, Michael.