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La capitale ukrainienne, Kiev, est une nouvelle fois le théâtre d’attaques massives de drones et de missiles russes, ravivant le spectre d’une intensification du conflit entre Moscou et Kiev. Lors d’une attaque survenue lundi, au moins quatre personnes ont été blessées, tandis que des quartiers entiers ont été touchés par des détonations et des destructions visibles.
Une nouvelle vague de violence à Kiev
Selon les autorités ukrainiennes, une importante opération de bombardement a duré plus de quatre heures, impliquant drones explosifs ainsi que des missiles balistiques et de croisière. Les habitants ont été contraints de se réfugier dans des abris souterrains ou des stations de métro, face à la menace constante des explosions. Les soldats ukrainiens ont indiqué avoir abattu une grande partie des drones, dont 352, dont 159 Shaheds d’origine iranienne, et 16 missiles, notamment des projectiles balistiques de la Corée du Nord.

Les conséquences de ces attaques sont tragiques : au moins sept morts dans la capitale, une victime dans la région de Bila Tserkva, et une quarantaine de blessés dont plusieurs grave. Les quartiers résidentiels ont été particulièrement touchés, avec notamment la destruction d’un immeuble multiflores. Natali Marchavska, témoin de l’attaque, a décrit une scène d’horreur : une explosion qui a projeté ses occupants hors de leur appartement, des fenêtres brisées, de la fumée partout.
Les déclarations des leaders et enjeux diplomatiques
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a dénoncé une « coalition de meurtriers » formée par Moscou, Téhéran et Pyongyang, accusant ces derniers d’avoir fourni des drones et missiles à la Russie. Lors d’une visite au Royaume-Uni, il a souligné l’importance de renforcer la coopération en matière de défense avec Londres et a participé au sommet de l’OTAN à La Haye, afin de recueillir un soutien accru face à la persistance du conflit.
De son côté, la Russie maintient qu’elle cible exclusivement des objectifs militaires. Selon le ministère russe de la Défense, les attaques ont visé les installations du complexe militaro-industriel ukrainien dans la région de Kiev. La diplomatie reste au point mort, alors que Kiev et Moscou peinent à trouver un accord pour un cessez-le-feu, dans un contexte de tensions accrues et d’impasse politique.
Les implications pour la sécurité régionale
Les affrontements nocturnes ne se limitent pas à Kiev. La région de Rostov a subi une attaque de drones ukrainiens, provoquant un incendie dans une entreprise industrielle locale. En réponse, Kiev a annoncé qu’il intensifierait ses frappes contre des cibles militaires en profondeur en Russie, notamment en représailles aux attaques de bases aériennes ukrainiennes par la Russie il y a quelques semaines, marquant une escalade dans la guerre.
Le conflit, qui dure depuis 2022, a déjà abouti à l’annexion par Moscou de quatre régions ukrainiennes et de la péninsule de Crimée, tandis que la guerre s’étend désormais aux deux pays, avec des pertes civiles et militaires douloureuses. Moscou occupe actuellement environ 20% du territoire ukrainien et continue ses opérations offensives dans la région de Soumy, malgré les affirmations de Kiev selon lesquelles l’avance russe aurait été stoppée.