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Le monde politique local est en deuil dans la ville de Lunel après le décès de Pierre Soujol, maire depuis 2020, à l’âge de 72 ans. Ancien gendarme mobile, il a consacré une grande partie de sa vie au service public, notamment dans plusieurs territoires d’outre-mer, avant de s’installer définitivement dans cette commune du sud de la France.
Souffrant depuis plusieurs mois, Pierre Soujol avait été contraint de se retirer momentanément de la scène politique en début d’année, pour des raisons de santé. Malgré cette maladie, il avait repris ses fonctions au printemps, laissant derrière lui un héritage marqué par sa ténacité et son engagement pour la renaissance du centre-ville de Lunel. Son décès a été annoncé samedi matin par la municipalité, suscitant une vague d’émotion dans la communauté locale.
Un parcours marqué par le dévouement et la résilience
Né dans les Cévennes le 28 décembre 1953, Pierre Soujol a grandi dans un environnement familial dans lequel le respect de l’ordre et le service public tenaient une place importante. Son père étant gendarme, il a choisi de suivre cette voie, voyageant à travers la France, notamment à Auxerre, Avignon, Aurillac, et Nîmes, où il a terminé sa carrière comme capitaine de gendarmerie et commandant de réserve.
En 1994, il s’installe à Lunel, une ville qu’il déclare rapidement avoir adoptée comme sa patrie, s’engageant dans la vie locale en tant qu’adjoint aux sports en 2008. Muni d’un tempérament discret mais efficace, il a toujours été à l’écoute des attentes des citoyens, notamment en matière de revitalisation du cœur de ville. Sa carrière politique prend une tournure importante lorsqu’il devient premier adjoint en 2014, après avoir manifesté une volonté ferme de participer activement au développement local.
Une opposition à un premier mandat marqué par la rivalité
Lors de ses années en tant qu’adjoint, Pierre Soujol a dû faire face à une certaine tension au sein de la majorité, notamment lorsque la relation avec le maire Claude Arnaud s’est dégradée. Mis sur la touche en 2019, il a démissionné du conseil municipal en septembre de la même année, dénonçant une volonté de lui barrer la route en vue de la succession. Après avoir constitué sa propre liste, il a remporté en 2020 près de 46 % des voix, battant ainsi son rival, Claude Arnaud, qui recueillait 37 %.
Élu à la tête de la commune, Pierre Soujol a insisté sur sa volonté d’être « le maire de tous les Lunellois dans la proximité », lançant un ambitieux programme de rénovation du centre-ville, ainsi que des projets en matière de sécurité, de culture et d’environnement.
Une gestion marquée par la métamorph’Ose
Sa mandature a été celle d’un renouvellement urbain et social, avec de nombreux travaux en centre-ville, le développement d’une nouvelle station d’épuration, et la création d’un centre aquatique. Son équipe, composée de dix adjoints, a toujours veillé à maintenir une cohésion, malgré les pauses de santé du maire. C’est avec un regard tourné vers l’avenir qu’il a conduit sa politique jusqu’à ses derniers jours, en dépit des épreuves personnelles.
Profondément attaché à ses idéaux et à sa ville adoptive, Pierre Soujol laisse un vide difficile à combler, mais aussi un héritage d’engagement et de dévouement à l’intérêt général.
