Après plusieurs années de crise et de mobilisation, la situation des autos-écoles en Lot-et-Garonne commence à évoluer doucement, mais de nombreux défis persistent. La tension est montée d’un cran fin mai lorsque les professionnels du secteur ont alerté les autorités sur l’insuffisance du nombre d’inspecteurs du permis de conduire, indispensables pour faire passer l’épreuve aux candidats.
Une mobilisation pour l’inspecteur supplémentaire
Face à des délais d’attente qui dépassent parfois un an, les autos-écoles avaient lancé un appel en collectif, dénonçant le manque criant d’inspecteurs, notamment dans un contexte d’accroissement du nombre de jeunes souhaitant obtenir leur permis dès 17 ans. La réponse est finalement venue avec la création d’un nouveau poste d’inspecteur, une première depuis quatre ans, validée le 25 juin par la sénatrice Christine Bonfanti-Dossat. Myriam Gargat, gérante de l’auto-école Myriam à Agen, explique : « On a appris la nouvelle, mais cela ne veut pas dire qu’on aura immédiatement un inspecteur disponible. »
La création de ce sixième poste d’inspecteur, espérée depuis longtemps, est perçue comme une étape cruciale pour réduire les délais d’attente. Elle permettra de mieux gérer les candidats issus des différentes zones du département, tels qu’Agen, Villeneuve-sur-Lot, Marmande ou Tonneins. Cependant, les responsables du secteur précisent que la mise en fonction effective dépendra des candidatures et du recrutement, largement attendu.
Un soutien politique et un enjeu national
Ce combat local s’inscrit dans un contexte plus large. Plusieurs députés du Lot-et-Garonne et membres du collectif ont rencontrés des représentants politiques, dont la sénatrice Christine Bonfanti-Dossat, qui a travaillé sur ce dossier durant une année. Ils ont également cosigné une motion pour sensibiliser l’État et demander une meilleure prise en charge de la situation à l’échelle nationale. Selon Myriam Gargat, « c’est vraiment malheureux d’en arriver là, c’est une question qui concerne tout le pays. »
Les autos-écoles anticipent cependant un délai important avant de voir leurs problèmes totalement résolus. Elles estiment qu’il leur faudra plus d’un an pour rattraper le retard accumulé, notamment à cause d’un inspecteur encore en arrêt maladie et non remplacé. Malgré ces obstacles, l’optimisme domine, et les professionnels espèrent désormais pouvoir avancer, même lentement, dans la résolution de cette crise qui perdure depuis plusieurs années.