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Les escroqueries financières, en particulier par téléphone, touchent de plus en plus les jeunes en France. Les régulateurs mettent en garde contre ces pratiques, qui se multiplient tant en France qu’au Canada.
Une augmentation alarmante des fraudes
« Ne faites pas au téléphone ce que vous ne feriez pas dans la rue », est le conseil des régulateurs français, qui incitent les épargnants à ne jamais transmettre leurs coordonnées bancaires ou mots de passe par téléphone. En 2024, 15% des Français se disent victimes d’une fraude liée à un placement financier, selon Le Figaro. Parmi eux, la moitié a moins de 35 ans.
Les mises en garde des régulateurs
Face à la montée des signalements, l’Autorité des marchés financiers (AMF) et l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) intensifient leurs avertissements. Les cas d’usurpation d’identité se multiplient, impliquant de faux conseillers bancaires et d’autres acteurs frauduleux.
En 2024, 1460 sites ou adresses courriel suspects ont été ajoutés aux listes noires des régulateurs, soit une hausse de 8% par rapport à l’année précédente. Ces listes recouvrent désormais plus de 9000 entités jugées suspectes.
Les nouvelles méthodes des fraudeurs
Près des deux tiers des fraudes enregistrées en France l’an dernier concernaient des usurpations d’identité d’acteurs financiers autorisés. Cette tendance se renforce alors que les mesures d’authentification des paiements deviennent plus strictes, limitant l’accès direct aux comptes bancaires.
Grégoire Vuarlot, directeur du contrôle des pratiques commerciales à l’ACPR, explique que les fraudeurs se tournent vers la manipulation psychologique, usurpant des numéros de téléphone pour donner l’illusion d’un appel légitime. Cette méthode, connue sous le nom de spoofing, exploite l’anxiété des épargnants.
La vulnérabilité face aux arnaques
Contrairement à certaines croyances, la vulnérabilité face aux arnaques n’est pas liée à l’âge, au niveau d’éducation ou de revenu. Le conseil de Vuarlot : ne jamais communiquer d’informations sensibles par téléphone, même si l’interlocuteur se présente comme un conseiller.
Un phénomène qui touche également le Canada
Ce problème n’est pas limité à la France. D’après l’indice des investisseurs 2024 des Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM), 23% des Canadiens ont été exposés à des placements potentiellement frauduleux l’année dernière, un chiffre en hausse de cinq points depuis 2020. Les jeunes âgés de 18 à 24 ans sont les plus touchés par cette augmentation.