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Donald Trump a signé, le lundi 30 juin, un décret formalisant la levée des sanctions américaines contre la Syrie, marquant une étape significative dans le rapprochement entre les deux pays après la chute de Bachar al-Assad. *« Il s’agit d’un effort pour promouvoir et soutenir le chemin du pays vers la stabilité et la paix »,* a déclaré la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, avant la signature du décret à huis clos.
Annonce inattendue
Le président Trump avait surpris l’ensemble des observateurs en annonçant, lors d’une visite à Riyad le 13 mai, la levée des sanctions, affirmant vouloir *« donner une chance de grandeur »* aux nouvelles autorités de Damas. Le lendemain, il avait également rencontré le président syrien par intérim, Ahmed Al-Charaa, à la tête de la coalition rebelle ayant renversé le régime d’Assad en décembre dernier.
Assouplissement des sanctions
Depuis cette annonce, Washington a assoupli la plupart de ses sanctions pour faciliter le retour de la Syrie dans le système financier international. L’administration américaine a mis en œuvre des autorisations destinées à encourager de nouveaux investissements. De plus, le département d’État a accordé une dérogation à la *« loi César »*, qui imposait des sanctions sévères à quiconque coopérant avec le régime d’Assad.
Un tournant important
Le décret présidentiel, qui se réfère aux *« mesures positives »* prises par les autorités syriennes depuis la chute d’Assad, sert à démanteler l’architecture des sanctions américaines, y compris une déclaration *« d’urgence nationale »* datant de 2004. Assaad Al-Chibani, chef de la diplomatie syrienne, a salué cet acte sur X, le qualifiant de *« tournant important, qui favorise l’entrée de la Syrie dans une nouvelle phase de prospérité, de stabilité et d’ouverture sur la communauté internationale »*.
Maintien des sanctions contre Assad
Toutefois, les États-Unis conservent les sanctions visant Bachar al-Assad, ainsi que ses associés, les auteurs de violations des droits de l’homme, les trafiquants de drogue et les personnes liées à l’État islamique, conformément au décret. Le retrait de la Syrie de la liste des pays accusés de soutenir le terrorisme n’est pas encore à l’ordre du jour, mais le secrétaire d’État américain Marco Rubio a indiqué qu’il envisageait de le faire.
Normalisation des relations
La levée des sanctions américaines coïncide avec les déclarations du ministre israélien des affaires étrangères, Gideon Saar, qui a affirmé qu’Israël était *« intéressé »* par une normalisation de ses relations avec la Syrie et le Liban dans le cadre des accords d’Abraham de 2020. Ces accords, soutenus par Trump lors de son premier mandat, ont permis à plusieurs pays arabes d’établir des relations formelles avec Israël.
Répercussions au Moyen-Orient
L’émissaire américain pour la Syrie, Tom Barrack, a déclaré que les frappes israéliennes contre l’Iran avaient ouvert *« une fenêtre de tir qui n’a jamais existé »* auparavant dans la région. Alors que la situation évolue, les discussions autour d’une normalisation des relations entre la Syrie et ses voisins continuent d’attirer l’attention internationale.