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Les family offices veulent continuer à investir de manière engagée et active en 2025. À travers le private equity, l’investissement local ou encore leur implication dans la gouvernance des sociétés, ces acteurs discrets – mais essentiels – de l’économie réelle souhaitent renforcer leur rôle dans la transformation des entreprises. C’est ce qui ressort du 10ᵉ baromètre de l’Association Française du Family Office (AFFO) avec EY.
Un rôle clé pour les family offices
Un family office est une organisation au service des intérêts patrimoniaux d’une ou plusieurs familles sur le long terme. Il les accompagne dans divers domaines tels que la fiscalité, l’investissement, l’organisation familiale, la gouvernance ou encore les relations intra-familiales. Le baromètre annuel de l’AFFO démontre qu’en 2025, les family offices souhaitent ancrer davantage leur choix d’investissement dans l’économie réelle, en soutenant des projets porteurs de sens et de valeur à long terme.
« On évoque souvent les marchés, les fonds, les capitaux… Mais on oublie que derrière certains des investissements les plus patients et structurants pour notre pays, il y a des familles à travers leurs FO, discrètes, engagées, visionnaires. Dans un monde traversé par les crises et l’instabilité, celles-ci prennent la posture d’acteurs enracinés, qui pensent le temps long, qui soutiennent ce qui fait la solidité d’une nation, son industrie, ses territoires, sa capacité à créer de la valeur localement. »
Le private equity au cœur de la stratégie des family offices
Le private equity, apporté à des entreprises non cotées, s’impose comme la première classe d’actifs dans les allocations des familles, représentant 37,5% de leurs investissements. Il devance largement les actions cotées (17,3%), l’immobilier d’investissement (12,8%), la dette cotée et privée (10,8%) et la liquidité (9%).
Cette classe d’actifs, en hausse de 15 points par rapport à l’an dernier, représente donc la majorité des allocations des family offices, réparties entre l’investissement direct (28,2%) et l’investissement via des fonds (9,4%). Pour 2025, près de la moitié des répondants anticipent une augmentation de leurs investissements en direct. Contrairement aux fonds d’investissement classiques ou aux capitaux-risqueurs, l’horizon d’investissement des family offices est souvent très long, voire intergénérationnel.
Des investissements durables
Piliers discrets de l’économie réelle, les family offices cherchent à concilier performance et pertinence stratégique dans un environnement incertain. En 2024, ils ont orienté leurs investissements vers des secteurs alliant résilience et innovation, avec une préférence pour la technologie (63%), la santé (49%), l’immobilier (41%), l’industrie (33%) et l’énergie (31%).
Pour la moitié des répondants, la volonté de conjuguer croissance et rentabilité s’impose également comme un axe stratégique majeur, traduisant une approche d’investissement plus disciplinée et sélective, fondée sur la solidité des modèles économiques et la capacité des entreprises à générer de la valeur de manière durable.
« À l’heure où les défis de transformation s’intensifient et convergent, il devient essentiel — pour la compétitivité de la France et de l’Europe — de mobiliser des capitaux patients et engagés. Notre baromètre montre que les Family Offices ouvrent la voie : ils prouvent qu’il est possible d’investir autrement, en soutenant l’économie réelle avec leur vision long terme, leur vécu d’entrepreneurs, leurs réseaux et leurs valeurs. »
Une gestion patrimoniale désormais géopolitique
Les résultats du baromètre EY révèlent une évolution notable dans les priorités des family offices en matière de stratégies d’investissement. Les tensions géopolitiques, longtemps considérées comme secondaires, deviennent centrales dans la gestion patrimoniale.
Dans un environnement instable, les familles recherchent stabilité et visibilité, intégrant de plus en plus la géopolitique dans leurs décisions d’allocation. Les conditions d’exercice en France – fiscales, juridiques ou réglementaires – constituent également un enjeu central dans leurs choix de structuration et d’investissement.
Les family offices comme investisseurs-réseaux
Les family offices, en 2025, agiront comme des investisseurs-réseaux à haute valeur ajoutée, favorisant une économie plus résiliente, locale et durable tout en restant en retrait du débat public. Leur agilité, leur horizon à long terme, leur patience et leur discrétion les désignent comme des acteurs clés de l’économie réelle, fortement sollicités par les entrepreneurs en quête de partenaires stables.