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L’Agence météorologique japonaise a annoncé, mardi, que le pays a enregistré la température la plus élevée jamais mesurée en juin. Ce record intervient dans le contexte d’une vague de chaleur intense qui sévit à l’échelle mondiale, conséquence directe du changement climatique.
Selon l’agence, la température moyenne mensuelle au Japon en juin 2024 est la plus élevée depuis le début des enregistrements statistiques en 1898. Cette hausse significative traduit une tendance inquiétante liée aux évolutions climatiques actuelles.
Un mois de juin exceptionnellement chaud
Le phénomène s’explique notamment par la persistance d’un système de haute pression particulièrement fort qui a dominé la région tout au long du mois de juin. Ce système a provoqué une augmentation de la température moyenne mensuelle de 2,34 degrés Celsius par rapport à la normale.
La température des eaux marines au large des côtes japonaises a également atteint des sommets, enregistrant un dépassement de 1,2 degré Celsius au-dessus des moyennes habituelles. C’est la température la plus élevée mesurée depuis le début des relevés en 1982, et qui correspond au niveau atteint en juin 2024.
Avertissements et impacts
L’Agence météorologique a émis des avertissements à destination de la population, soulignant que ces fortes chaleurs devraient perdurer dans tout le pays au mois suivant. Cette situation s’inscrit dans un contexte où les scientifiques soulignent que les activités humaines accentuent la fréquence, l’intensité et l’étendue des vagues de chaleur.
Malgré cela, les experts japonais précisent que certains phénomènes météorologiques, comme une hausse ponctuelle des températures, ne doivent pas être systématiquement attribués au changement climatique. Néanmoins, ils observent depuis plusieurs années une évolution des conditions climatiques, responsable de manifestations météorologiques inédites et parfois imprévues.
Conséquences climatiques récentes au Japon
- L’été 2023 a été le plus chaud jamais enregistré au Japon, suivi d’un automne lui aussi exceptionnellement chaud depuis 126 ans d’enregistrements.
- Les températures inhabituelles ont perturbé le cycle naturel des cerisiers, provoquant un avancement ou même une absence de floraison, liée à des automnes et hivers trop doux.
- Le manteau neigeux du mont Fuji a connu sa période d’absence la plus longue jamais observée, n’apparaissant qu’en novembre au lieu d’octobre.
- La saison des pluies dans l’ouest du Japon s’est terminée environ trois semaines plus tôt que la moyenne, suivie d’une série d’ouragans violents à l’origine d’inondations et de vagues de chaleur extrêmes.
Une vague de chaleur mondiale
La hausse des températures au Japon s’inscrit dans un contexte global marqué par une intense vague de chaleur. L’Europe du Sud est particulièrement touchée, avec des records historiques en Espagne, au Portugal et des zones refuge climatique en Italie.
La France connaît également une situation exceptionnelle. La capitale, Paris, est en état d’alerte maximale avec des avertissements météorologiques sur tout le continent. En conséquence, la fermeture temporaire du sommet de la tour Eiffel a été décidée. Par ailleurs, une alerte orange est en vigueur dans 68 départements sur 101, accompagnée de recommandations pour protéger les employés dans les entreprises.
Près de 200 établissements scolaires officiels ont annoncé des fermetures totales ou partielles lundi, mardi ou mercredi afin de protéger les élèves et le personnel face à cette canicule intense.