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Canicule à Bordeaux : Écoles et Solutions pour Gérer la Chaleur

by Sara
Canicule à Bordeaux : Écoles et Solutions pour Gérer la Chaleur
France

Dans les écoles de l’académie de Bordeaux, la gestion de la canicule s’adapte aux spécificités locales. Un service d’accueil minimal est disponible dans tous les établissements. Ventilateurs, climatiseurs, brumisateurs ou encore batailles d’eau, toutes les solutions sont mises en œuvre pour mieux supporter la chaleur dans des bâtiments souvent mal isolés.

Des Solutions Adaptées à la Chaleur

Lundi soir, à l’école Camille-Maumey de Cenon, le thermomètre affiche encore 34 degrés. « Pourtant, la mairie nous a fourni des ventilateurs et des rafraîchisseurs d’air, et équipé les vitres de filtres thermiques », indique le directeur, Olivier Dubourg, qui est venu en short pour la première fois de sa carrière. Malheureusement, ces efforts sont insuffisants pour rendre l’air respirable dans ce bâtiment ancien. Pour faire face à la situation, l’équipe enseignante a dû s’adapter. Claire Darrieutort a donné ses cours à des CM2 sous le préau, tandis que d’autres classes se sont regroupées dans une salle bénéficiant d’un climatiseur portable offert par un parent d’élève. À la cantine, des couverts en carton ont simplifié la corvée de vaisselle à l’eau chaude. Lors de la récréation, des batailles d’eau étaient au programme.

Gestion Localisée de la Canicule

Dans la région, chaque école a géré la situation à sa manière, en concertation avec la municipalité, le rectorat et les associations de parents d’élèves. « Il y a autant de configurations différentes que d’écoles », explique Corinne Devaux, responsable de l’association des parents d’élèves FCPE en Gironde. En règle générale, il a été demandé aux parents de garder les enfants à la maison lorsqu’ils le peuvent, tout en maintenant un service minimum. « Nous n’avons pas fermé les établissements pour éviter de mettre certaines familles en difficulté, précise Sylvie Schmitt, adjointe en charge de l’éducation à Bordeaux. Certaines familles souffrent de la chaleur chez elles ou n’ont pas de solution de garde.

Arrêtés Municipaux de Fermeture

À Cenon, 34 degrés dans une classe à 18 heures malgré trois ventilateurs.

Certaines organisations ont pu sembler désordonnées, avec des courriels adressés aux familles à des heures tardives. Ce phénomène peut s’expliquer, car « les solutions sont disparates, basées sur les spécificités locales », souligne Corinne Devaux. « L’hétérogénéité du bâti scolaire est marquante », confirme Kathy Souffron, porte-parole du SNUipp Gironde. Certaines classes sont climatisées et fonctionnent normalement, tandis que d’autres, affichant 34 degrés, sont invivables.

Officiellement, aucun établissement scolaire n’est fermé selon le rectorat, qui précise qu’un accueil est toujours proposé. Cependant, certains maires, comme Lionel Gachard à Saint-Ciers-d’Abzac, ont pris un arrêté municipal de fermeture.

Création de Lieux Refuges

Des « lieux refuges » ont été identifiés dans toute la région. À Biarritz, les enfants se sont retrouvés au théâtre de la nature, un endroit ombragé et plus frais. Au Passage-d’Agen, la classe de Jeanne en maternelle est climatisée, permettant aux enfants de faire des rotations dans cette salle. En ville, des classes plus à l’ombre, un réfectoire climatisé, ou une bibliothèque accueillent les élèves pour éviter les effets de la chaleur.

Les municipalités ont également envoyé des ventilateurs, rafraîchisseurs d’air et brumisateurs dans les écoles pour améliorer les conditions d’apprentissage.

Interrogations sur le Bâti Scolaire

Bien que la crise soit gérée, la situation soulève des questions sur le bâti scolaire. Sylvie Schmitt évoque la nécessité de former les architectes, citant l’école Nuyens, qui, malgré son prix architectural, se transforme en fournaise durant l’été. D’autres établissements doivent être rénovés, isolés et adaptés aux réalités climatiques. Corinne Devaux souligne l’inégalité d’accès aux examens selon les régions, un point qui doit être intégré dans les discussions actuelles sur le calendrier scolaire. Kathy Souffron rappelle les engagements pris lors de la canicule de 2019.

L’Unsa Aquitaine recommande d’établir une « échelle académique de vigilance climatique » en coordination avec Météo-France. À partir du 1er juillet 2025, un décret imposera aux employeurs publics d’intégrer les risques liés aux fortes chaleurs et de mettre en place des solutions concrètes.

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