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La réédition de deux textes de Gabrielle Wittkop, une autrice culte, offre une belle porte d’entrée dans son œuvre sulfureuse, marquée par une écriture singulière et des thèmes provocateurs.
Une préface éclairante
Dans la préface de La Mort de C., qui ressort cette année en poche chez Gallimard, dans la collection “L’Imaginaire”, l’écrivain Yannick Haenel présente l’œuvre de Wittkop comme un antidote à “la platitude rassurante qui prévaut assez souvent dans la littérature contemporaine”. Il invite le lecteur à redécouvrir cette disciple littéraire de Sade, décrite comme une “aristocrate libertaire” par l’éditeur Bernard Wallet, et qui se définissait elle-même comme une “libertine cosmopolite”.
Deux textes révélateurs
Les deux courts textes rassemblés sous le titre La Mort de C. (le roman éponyme et Le Puritain passionné) constituent des portes d’entrée fascinantes dans l’univers de Wittkop. Ils illustrent la richesse de sa langue et l’étrangeté des ambiances et des personnages qu’elle dépeint.
Exploration des thèmes
Dans le premier texte, l’auteure s’inspire de l’assassinat d’un ami à Bombay (aujourd’hui Mumbai), imaginant les heures précédant sa mort avec une obsession hypnotique. Le second texte présente une passion dévorante d’un homme pour les tigres, où leurs visages deviennent autant de “labyrinthes”. Ensemble, ces deux récits offrent une réflexion métaphysique sur l’énigme de la mort, soulignant que “la vie de C. n’a pas d’autre sens que celui qu’elle acquiert par la mort”.
Détails de la publication
La Mort de C. suivi de Le Puritain passionné de Gabrielle Wittkop (Gallimard/“L’Imaginaire”), 176 p., 11 € en librairie.