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Depuis le début du conflit en Ukraine en février 2022, la région de Dnipropetrovsk demeure un point sensible et stratégique, à la fois sur le terrain militaire et dans les négociations diplomatiques. Dernièrement, une déclaration officielle de l’armée russe a revendiqué la prise d’une petite localité, Datchnoïe, dans cette région, marquant une première depuis le début des hostilités. Cette annonce, contestée par Kiev, précipite un climat d’incertitude et d’escalade malgré la complexité des discussions diplomatiques en cours.
Une revendication russe au symbole stratégique
Le 7 juillet, l’armée russe a annoncé la libération de Datchnoïe, situé à environ 70 kilomètres de la grande ville de Donetsk. La vidéo publiée par Moscou montre des soldats russes dans le village, affirmant qu’il est sous leur contrôle. Cependant, l’état-major ukrainien a rapidement réagi, indiquant que des assauts russes dans la zone avaient été repoussés et que le contrôle du village était toujours contesté. Par ailleurs, une unité ukrainienne a publié une vidéo montrant le drapeau ukrainien flottant au-dessus d’un bâtiment de Datchnoïe, réaffirmant ainsi leur présence et leur volonté de résister.
Implication stratégique et contexte diplomatique
La prise potentielle de Datchnoïe par les forces russes intervient dans un contexte où la diplomatie est au point mort. Moscou, fidèle à ses demandes maximalistes, insiste pour que l’Ukraine cède ses régions annexées et renonce à rejoindre l’OTAN. De leur côté, les autorités ukrainiennes exigent le retrait complet des forces russes, qui occupent près de 20 % de leur territoire. La région de Dnipropetrovsk, dont la population avoisine les trois millions d’habitants avant l’invasion, est devenue un refuge pour de nombreux Ukrainiens fuyant le conflit dans l’est, notamment dans la capitale régionale Dnipro, souvent ciblée par les attaques russes.
Escalade des attaques et frappes russes
En parallèle à la revendication sur Datchnoïe, l’armée russe a intensifié ses opérations militaires contre l’Ukraine lors des dernières 24 heures, lançant plus d’une centaine de drones et plusieurs missiles, causant la mort d’au moins quatre civils et blessant de nombreux autres. Les zones touchées incluent Kharkiv, Zaporijjia et Dnipro, où des centres de recrutement militaire ont été frappés. La défense ukrainienne a réussi à intercepter la majorité des drones, mais la destruction des infrastructures civiles et militaires se poursuit, augmentant la pression sur le gouvernement ukrainien, qui réclame un renforcement des systèmes de défense antiaérienne, notamment ceux fournis par l’Occident.