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Selon les chiffres publiés par le ministère de l’Éducation nationale, moins de la moitié des élèves de 3e affichent une maîtrise satisfaisante du français et des mathématiques. Les résultats, présentés le mercredi 9 juillet, mettent en lumière des inégalités significatives en fonction du genre et de l’origine sociale.
Une maîtrise insuffisante en français et mathématiques
En français, seulement 46,6 % des élèves de 3e possèdent une maîtrise satisfaisante des compétences langagières et linguistiques. Ce constat est particulièrement préoccupant avec une disparité marquée entre les sexes : 54,7 % des filles atteignent ce niveau, contre seulement 38,7 % des garçons, selon la direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP).
Les élèves des collèges publics, en dehors des zones d’éducation prioritaire, montrent des résultats presque deux fois supérieurs à ceux de leurs pairs dans des réseaux d’éducation prioritaire (REP et REP+), tant en français qu’en mathématiques.
Des résultats qui se dégradent au fil des années
En ce qui concerne la lecture, 60,4 % des élèves de 3e maîtrisent suffisamment cette compétence, étant capables de lire plus de 150 mots par minute. Cependant, 16,8 % d’entre eux ne parviennent pas à atteindre le niveau de lecture attendu pour un élève de CM2.
Dans le domaine des mathématiques, seulement 45,7 % des élèves affichent des automatismes satisfaisants, avec une légère avance des garçons. Cette tendance s’accentue au fil des années : en 5e, 52,3 % des élèves maîtrisent le français à un niveau satisfaisant, mais la disparité en fonction de l’origine sociale est déjà bien visible.
Les inégalités de genre dans les matières scientifiques
Les données montrent que, dès la classe de 5e, 59 % des filles possèdent de solides acquis en français, comparé à 45,6 % des garçons. En mathématiques, 46 % des élèves affichent des résultats satisfaisants, mais cette fois, près de 53 % des garçons sont en réussite, contre seulement 39,9 % des filles. Ce phénomène d’avance des garçons en mathématiques est observé dès l’entrée à l’école élémentaire, plaçant la France parmi les pays de l’Union européenne avec les écarts les plus marqués.
Pour tenter de remédier à cette situation, la ministre de l’Éducation nationale, Elisabeth Borne, a lancé un plan en mai visant à encourager les filles à s’orienter vers les études scientifiques.