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Depuis des années, Donald Trump défraye la chronique. Entre ses discours à rallonge, ses punchlines parfois très limites et ses innombrables provocations, le président américain est loin de passer inaperçu. Mais au-delà de ses habitudes bien connues, certains professionnels de santé mentale tirent la sonnette d’alarme : et si ces excès cachaient en réalité un problème plus profond ? Ce n’est pas vraiment nouveau.
Une préoccupation qui perdure
Dès 2017, un collectif de 27 psychiatres publiait un ouvrage alertant sur l’état mental de Donald Trump, qui venait alors d’arriver à la Maison-Blanche. Ses premiers mois à la tête du pays avaient déjà fait tiquer plus d’un spécialiste. Et voilà que huit ans plus tard, la question revient avec force. Entre ses prises de parole de plus en plus confuses et ses attaques virulentes, certains professionnels évoquent des signes de déclin cognitif.
Le test MoCA : une évaluation sans certitude
Alors, simple « style Trump » ou réelle inquiétude médicale ? Pour tenter de clore le débat, le président américain s’est soumis à un examen médical complet de cinq heures, le 11 avril dernier. Résultat annoncé par son médecin personnel : « excellente santé cognitive et physique », assortie d’un score parfait de 30/30 au fameux test MoCA. Ce test, souvent présenté comme une preuve de bonne santé mentale, est cependant un outil de dépistage de base, conçu pour détecter les premiers signes de démence.
Ce test ne permet donc pas de tirer des conclusions définitives sur des troubles plus subtils ou évolutifs. Des signes plus discrets, mais tout aussi inquiétants, sont apparus au fil du temps, selon certains experts.
Des signes inquiétants selon les spécialistes
La psychiatre Bandy Lee, qui a enseigné 17 ans à Yale, avait déjà noté des signes précoces de démence chez Donald Trump en 2017. En 2024, elle a dirigé une déclaration signée par cinquante experts internationaux, listant une série de symptômes préoccupants : vocabulaire appauvri, phrases inachevées, fautes de grammaire fréquentes, et propos parfois décorrélés de la réalité.
Plus grave encore, certains évoquent une montée en puissance d’un langage haineux et vulgaire, combinée à un narcissisme exacerbé. Le psychologue John Gartner, spécialiste reconnu, va même plus loin, affirmant que Trump montre clairement des signes de démence, qui ne sont pas pris au sérieux car dissimulés derrière son personnage public énergique.
Une analyse du langage de Trump
Dans une interview, John Gartner expliquait : « Il apparaît fort, mais personne ne prête attention à l’homme réellement malade. » Il évoque des oublis de mots fréquents, des erreurs verbales répétées, et une incapacité à tenir un discours structuré. « Il commence un mot, oublie la suite, alors il l’invente. Ou bien il se contente de bruitages : ‘boum’, ‘bang’, ‘whoosh’… » Pour lui, la comparaison entre le Trump des années 80 et celui d’aujourd’hui est édifiante, ses interventions étant souvent décousues et parfois incompréhensibles.
Gartner affirme : « Il n’est pas seulement inapte à exercer ses fonctions. Il est mentalement incapable de comprendre ce qu’elles impliquent. » Il accuse aussi les médias de banaliser ou ignorer ces signes alarmants.
Un débat qui ne s’éteindra pas
Alors, simple exubérance ou vraie pathologie ? Difficile de trancher. Les médecins n’ont pas tous le même avis, et les diagnostics à distance restent controversés. Mais une chose est sûre : le débat sur l’état mental de Donald Trump n’est pas près de s’éteindre.