Table of Contents
Dans un entretien captivant, Daniel de Roulet, écrivain-marcheur et romancier engagé, s’exprime sur l’œuvre de Max Frisch, qu’il considère comme le penseur ayant le mieux abordé l’ambiguïté suisse. À travers ses livres et ses réflexions, Roulet explore la géographie et l’histoire de son pays, ainsi que les dynamiques politiques et économiques qui le façonnent.
Un parcours inspirant
Né près de la frontière à Saint-Imier, Daniel de Roulet a souvent rêvé de traverser cette limite à vélo, mais les règles douanières de son enfance l’en ont empêché. Ce n’est que plus tard qu’il a commencé à voyager, en s’inspirant de ses parcours pour écrire. Sa démarche est profondément ancrée dans le mouvement : qu’il marche ou court, chaque territoire traversé nourrit son écriture.
Une exploration des frontières
Dans son dernier ouvrage, Frontières liquides, il continue d’explorer les lacs frontaliers à travers le monde, interrogeant notre relation à l’étranger et les notions de pays et de globalité. Daniel de Roulet souligne que notre perspective a radicalement évolué depuis que les astronautes ont photographié la Terre depuis l’espace. Cette vision globale, selon lui, remet en question les barrières traditionnelles.
Réflexions sur l’identité et la circulation
« On ne peut pas imaginer qu’une chose qui se passe dans un endroit n’ait pas de répercussions ailleurs », déclare Roulet dans un café genevois. Pour lui, il est essentiel de permettre la circulation des personnes plutôt que des seuls capitaux. Bien qu’une identité géographique puisse exister, il refuse de la considérer comme un système contraignant. Son approche met en avant une identité suisse ouverte et plurielle.