La tension monte autour des droits de douane entre l’Union européenne et les États-Unis, suite aux annonces de Donald Trump concernant de potentielles mesures punitives. Emmanuel Macron, président de la République française, a vivement exprimé la « très vive désapprobation » de la France face à ces menaces et appelle la Commission européenne à renforcer ses préparations pour toute éventuelle riposte.
Dans plusieurs déclarations publiques, notamment via la plateforme X (anciennement Twitter), Macron a insisté sur la nécessité pour l’Europe de se montrer résolue et unie. Il a notamment exhorté la Commission à accélérer la mise en place de contre-mesures crédibles, en mobilisant tous les instruments à sa disposition, si aucun accord n’était trouvé avec Washington d’ici le 1er août. La France soutient pleinement la négociation en cours, qui vise à aboutir à un compromis acceptable et respectueux des intérêts communs, tout en inscrivant le respect mutuel dans les relations commerciales bilatérales.
Les enjeux d’un conflit commercial
Le contexte de cette tension commerciale s’inscrit dans un déficit structurel important pour les États-Unis vis-à-vis de l’Europe, qui s’élevait en 2024 à 236 milliards de dollars. Malgré cela, l’UE continue d’exporter massivement vers la première économie mondiale, avec un volume de 606 milliards d’euros de biens échangés en un an. Donald Trump, justifiant ses mesures, évoque un déséquilibre commercial qui pénalise l’économie américaine, annonçant notamment l’instauration de droits de douane de 30 % sur certains produits mexicains et européens.
Pour l’Union européenne, la menace de représailles n’est pas nouvelle, mais la perspective de droits de douane supplémentaires, notamment dans le secteur automobile et technologique, pourrait accentuer la divergence commerciale et économique. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré que l’objectif de l’Union demeure la conclusion d’un accord commercial avec Washington, malgré ces tensions.
Réactions et perspectives
Les acteurs européens, sous la leadership de Macron et de la Commission, ont annoncé une volonté ferme de défendre leurs intérêts. Laurent Saint-Martin, ministre délégué au Commerce extérieur, a précisé qu’une riposte proportionnée pourrait être mise en œuvre si l’accord n’était pas trouvé. Des discussions sont prévues pour la semaine à Bruxelles, où les 27 membres de l’Union tenteront de définir une stratégie commune face à la menace de nouvelles barrières tarifaires.