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Le nombre de suicides parmi les soldats israéliens en service actif connaît une nette hausse en 2025 par rapport aux années précédentes. Selon le journal israélien Haaretz, au moins 15 militaires ont mis fin à leurs jours depuis le début de l’année, contre 21 en 2024.
La majorité des soldats concernés appartiennent aux forces de réserve en service actif. Des sources militaires ont indiqué que nombre d’entre eux avaient vécu des situations traumatisantes lors des combats, ce qui a fortement affecté leur état psychologique.
Troisième suicide de soldat en dix jours
La chaîne israélienne 12 a rapporté le suicide d’un soldat ayant participé à la guerre à Gaza, marquant la troisième perte de ce type en seulement une semaine et demie. Ce soldat appartenait à la brigade Nahal et s’est donné la mort lundi matin dans une base militaire sur le plateau du Golan.
Le journal Yedioth Ahronoth précise que ce militaire a combattu à Gaza pendant plus d’un an. La semaine précédente, un autre soldat du bataillon Golani, également engagé dans la guerre à Gaza, s’est tiré une balle à la base de Sde Teyman, dans le désert du Néguev.
Ce dernier avait passé un interrogatoire par la police militaire. Après que ses supérieurs lui ont retiré son arme, il a utilisé celle de son camarade pour mettre fin à ses jours. Durant la même semaine, un soldat s’est suicidé à la suite d’une souffrance continue provoquée par les longues campagnes militaire à Gaza et au Liban, où il avait été témoin d’atrocités.
Conséquences psychologiques du conflit
Depuis le début de la guerre israélienne à Gaza le 7 octobre 2023, au moins 44 soldats se sont suicidés, selon les médias israéliens. Ces suicides sont liés aux troubles psychologiques induits par les combats intenses.
Face à la montée des pertes et des blessures, certains soldats refusent de retourner au front, ce qui a conduit à l’emprisonnement de certains d’entre eux. Cette situation traduit une crise profonde au sein de l’armée israélienne.
Une crise majeure des ressources humaines dans l’armée israélienne
Le Centre d’études sur la sécurité nationale d’Israël met en garde contre l’une des pires crises humaines de l’histoire de l’armée israélienne. Celle-ci a besoin de dizaines de milliers de soldats supplémentaires pour faire face à l’épuisement et aux combats sur plusieurs fronts.
Selon ce centre, 71 % des Israéliens pensent que l’exemption de service de la majorité des Juifs ultra-orthodoxes nuit à la motivation générale des soldats. 42 % estiment par ailleurs que cette exemption décourage leurs propres enfants à rejoindre l’armée.
Défis tactiques et pression sur les soldats
La crise militaire s’est traduite par le recours à des unités d’élite et de commandos pour des missions d’infanterie traditionnelles, une tactique révélant un déficit numérique important dans la bande de Gaza.
Ces unités spécialisées, comme les commandos de la 98e division parachutiste, manquent de l’entraînement nécessaire pour ces tâches, ce qui limite leur efficacité.
Des témoignages de soldats indiquent que la hiérarchie négocie actuellement des prolongations de service d’une année supplémentaire. Certains soldats participent à des opérations militaires pouvant durer jusqu’à 12 heures, ce qui accroît la fatigue et le mécontentement au sein des rangs.
Impact humain lourd du conflit
Selon la radio de l’armée israélienne, plus de 890 soldats ont été tués depuis le début des hostilités, et plus de 10 000 ont été blessés. Environ 20 000 soldats souffrent aussi de symptômes de stress post-traumatique, d’après les informations de la chaîne 12.
Cette pénurie de personnel militaire adéquat complique grandement la capacité de l’armée à contrôler efficacement le terrain, notamment du fait de l’extension des zones à sécuriser.