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La ville de Soueïda, située dans le sud de la Syrie, connaît un arrêt des combats et la mise en place d’un cessez-le-feu, suite à un déploiement des forces de sécurité syriennes dans la région. Cette avancée est le résultat d’efforts soutenus des autorités pour stabiliser la situation et protéger les civils.
Déploiement des forces et évacuation des combattants
La ministère de l’Intérieur syrien a annoncé la suspension des affrontements à Soueïda et l’évacuation des combattants tribaux de la ville. Plusieurs unités des forces de sécurité ont été déployées au nord et à l’ouest de la province pour assurer la mise en œuvre du cessez-le-feu.
Un correspondant a rapporté la présence d’un convoi de véhicules des forces de sécurité intérieure préparant leur entrée dans Soueïda afin de consolider la paix. Parallèlement, le conseil des tribus et clans a ordonné à tous ses combattants de se retirer hors de la ville, tout en avertissant que toute violation de l’accord serait sévèrement réprimée par les membres des tribus.
Organisation et assistance humanitaire
Dans le cadre d’un plan en plusieurs phases, les autorités syriennes ont commencé à instaurer un dispositif pour désamorcer le conflit et rétablir l’ordre. Ce plan inclut :
- Le déploiement progressif des forces de sécurité intérieure pour faire cesser les hostilités dans les zones rurales occidentales et nordiques de Soueïda.
- L’ouverture de passages humanitaires facilitant la sortie des civils, des blessés et de toute personne souhaitant quitter la région.
- La remise en activité des institutions étatiques pour garantir un retour à la vie normale et renforcer l’application de la loi.
Une commission d’urgence, composée de plusieurs ministères et organismes gouvernementaux, a été mise en place pour accélérer l’acheminement de l’aide humanitaire. Une caravane médicale d’urgence, comprenant 20 ambulances équipées et des équipes spécialisées, a également été envoyée à Soueïda, accompagnée de grandes quantités de médicaments et de fournitures médicales.
Appel à une protection internationale
La présidence spirituelle des Druzes a appelé les pays garants du cessez-le-feu à respecter leurs engagements en assurant la protection des civils. Elle a dénoncé les groupes armés qu’elle accuse de ne pas respecter l’accord et a demandé la mise en place d’une protection internationale directe pour la communauté druze en Syrie.
Ces appels interviennent alors que la présidence syrienne a récemment annoncé un nouvel accord avec les factions druzes, garantissant un cessez-le-feu immédiat et total à Soueïda. Toute infraction à cet accord est jugée comme une violation flagrante de la souveraineté nationale, passible de poursuites légales conformément à la constitution syrienne.
Détails du cessez-le-feu et phases de mise en œuvre
Le ministre syrien de l’Information, Hamza al-Moustafa, a précisé les modalités de l’accord :
- Phase 1 : déploiement des forces de sécurité intérieure pour contenir les conflits dans la majeure partie des zones rurales de Soueïda, tout en contrôlant les routes principales pour éviter les confrontations.
- Phase 2 : ouverture de corridors humanitaires entre les provinces de Deraa et Soueïda pour faciliter l’évacuation des civils et des blessés.
- Phase 3 : réactivation progressive des institutions publiques et déploiement organisé des forces de sécurité dans toute la province pour restaurer la normalité et faire respecter la loi.
Contexte des violences et bilan humain
Les affrontements entre tribus bédouines et groupes druzes ont éclaté dimanche dernier et ont rapidement dégénéré en représailles sanglantes. Les interventions aériennes israéliennes, évoquées sous prétexte de « protection des Druzes », ont entravé les opérations des forces gouvernementales visant à rétablir la paix.
Ces violences se sont intensifiées après le retrait des forces gouvernementales mercredi soir, suite à un accord avec les groupes locaux. Selon le ministère syrien de la Santé, les combats ont causé 260 morts et 1698 blessés. Par ailleurs, le Réseau syrien pour les droits de l’Homme a documenté la mort de 321 personnes, incluant des professionnels de la santé, des femmes et des enfants.