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Que reste-t-il de nos JO 2024 ? Analyse et enjeux économiques

by Sara
Que reste-t-il de nos JO 2024 ? Analyse et enjeux économiques
France

En repensant à la quinzaine olympique de Paris, on serait tenté de fredonner la chanson de Trenet : « Que reste-t-il de ces beaux jours ? […] Que reste-t-il de tout cela, dites-le moi. » Même si la nostalgie, ou plutôt la « JO-stalgie », n’habite pas vraiment le cœur des Français, le formidable été olympique 2024 suscite bien des regrets. Sans doute eussent-ils préféré que l’enchantement ne soit pas enfermé dans une parenthèse et se prolonge par des points de suspension.

Des difficultés de gouvernance

Sans transition ou presque, la France est retombée dans ses difficultés de gouvernance politique. Certes, « le sport peut créer de l’espoir là où autrefois il n’y avait que du désespoir », comme l’affirmait Nelson Mandela. Mais cet espoir ne résiste pas au temps et aux problèmes structurels. Si l’on parle encore de record en juillet 2025, c’est pour évoquer la dette de la France qui atteint des sommets… bien moins enviables que ceux conquis par le perchiste Armand Duplantis !

La question de la dette

Cinq mille euros par seconde, pour reprendre le constat frappant et alarmiste de François Bayrou. La dette et le recours à l’emprunt ont été les pratiques favorites de notre pays depuis cinquante ans. En cédant à cette facilité pour financer notre modèle social, notre système de retraite et la montagne d’aides aux entreprises, notre pays ressemble à ces athlètes dilettantes qui ont oublié les vertus de la rigueur et de l’effort au quotidien.

Réduction du budget des Sports

Des décennies de laisser-aller économique font que tous les budgets, à l’exception de celui de la Défense, sont revus à la baisse. Si l’objectif global est indiscutable, on peut parler d’une baisse démesurée à propos de celui des Sports avec une réduction de 17,6 %. Cette saignée du budget des Sports par le Premier ministre a suscité les protestations d’Amélie Oudéa-Castéra, nouvelle présidente du Comité national olympique et sportif français (CNOSF).

L’engagement envers le sport

En diminuant fortement les crédits alloués au monde du sport, le gouvernement renie l’engagement d’Emmanuel Macron de bâtir une « nation sportive ». Le legs de Paris 2024 est donc dilapidé sur l’autel de la restauration des finances publiques. Cette situation est d’autant plus absurde que l’actuelle ministre des Sports, Marie Barsacq, était chargée au sein du comité d’organisation des JO de leur impact et de leur héritage !

La flamme morale du sport

Bien que l’avenir soit souvent la trahison des promesses, on ne peut que déplorer un manque de clairvoyance dans ce choix de faire du budget des Sports une variable d’ajustement. C’est oublier que le sport contribue à entretenir la flamme morale d’un pays. Qu’il permet à une jeunesse défavorisée de s’épanouir et de s’intégrer, sans parler de l’impact sur la santé des enfants.

La réduction des sommes consacrées à la bonne politique du pass Sport révèle une méconnaissance de son utilité publique. Décidément, toute médaille a son revers, surtout olympique !

Un appel à la responsabilité politique

Aux responsables politiques si prompts à capitaliser sur les succès et la notoriété des stars du sport, rappelons que les passions d’un été ne doivent pas faire oublier leurs promesses. Que reste-t-il de nos amours ?

Cette semaine Bruno Jeudy évoque le budget et la «JO-stalgie».

Jo | Budget | Héritage Olympique | France | Héritage | Sport

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