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Les loups abattus en Valais ne font pas toujours partie des meutes jugées problématiques, selon des analyses génétiques récentes. Ce constat relance le débat sur l’efficacité de la régulation des populations de loups dans la région.
Enjeux de la régulation des loups
Lorsqu’un loup pénètre dans le territoire d’une meute régulée, il risque d’être abattu. Sur les 34 loups tués entre septembre 2024 et janvier 2025, il a été déterminé que la moitié ne faisaient pas partie des meutes classées comme problématiques par l’Office fédéral de l’environnement (OFEV), selon des recherches menées par l’Université de Lausanne.
Comparativement, les Grisons, un autre canton avec une présence de loups, ont abattu 48 loups, dont seulement cinq n’appartenaient pas à la « bonne » meute. La régulation dans les Grisons est partielle : seuls les jeunes loups sont abattus, tandis qu’en Valais, toute pénétration dans des territoires problématiques peut entraîner des tirs.
Une régulation remise en question
La méthode de régulation valaisanne est-elle encore pertinente ? Fabien Fivaz, du parti des Verts, s’interroge sur l’efficacité des tirs de régulation. Selon lui, si les mauvais loups sont abattus, l’objectif de protection des éleveurs est voué à l’échec. Il souligne que la situation actuelle pourrait presque être qualifiée de massacre généralisé.
Défense de la régulation par le camp bourgeois
De l’autre côté du débat, Sidney Kamerzin du Centre défend la méthode en place. Selon lui, peu importe si des loups « bons » ou « mauvais » sont abattus, l’important est que les attaques sur les troupeaux aient diminué. Il note également que les loups ont tendance à modifier leur comportement face à un danger.
Jean-Luc Addor, conseiller national de l’UDC, critique l’utilisation des analyses génétiques par certaines associations qui, selon lui, tentent de faire passer le Valais pour un acteur illégal. Il rappelle que tous les tirs ont été validés par l’OFEV. Il insiste sur le fait que la dynamique des meutes de loups est complexe et évolutive, rendant difficile la détermination des responsabilités des individus abattus.
Conclusion sur les pratiques de régulation
Nicolas Bourquin, chef du Service chasse, pêche et faune du Valais, affirme que changer de stratégie pour s’aligner sur celle des Grisons n’apporterait pas de solution. Les conditions de tir sont similaires dans les deux cantons, et il reste impossible d’identifier un loup spécifique dans le feu de l’action.