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La régulation des loups en Valais : enjeux et controverses

by Sara
La régulation des loups en Valais : enjeux et controverses
Suisse

Les loups abattus en Valais ne font pas toujours partie des meutes jugées problématiques, selon des analyses génétiques récentes. Ce constat relance le débat sur l’efficacité de la régulation des populations de loups dans la région.

Un loup observé par les taxidermistes André Keiser et Céline Mouillé au zoo de la Garenne, Le Vaud, 22 juillet 2024.

Enjeux de la régulation des loups

Lorsqu’un loup pénètre dans le territoire d’une meute régulée, il risque d’être abattu. Sur les 34 loups tués entre septembre 2024 et janvier 2025, il a été déterminé que la moitié ne faisaient pas partie des meutes classées comme problématiques par l’Office fédéral de l’environnement (OFEV), selon des recherches menées par l’Université de Lausanne.

Comparativement, les Grisons, un autre canton avec une présence de loups, ont abattu 48 loups, dont seulement cinq n’appartenaient pas à la « bonne » meute. La régulation dans les Grisons est partielle : seuls les jeunes loups sont abattus, tandis qu’en Valais, toute pénétration dans des territoires problématiques peut entraîner des tirs.

Une régulation remise en question

La méthode de régulation valaisanne est-elle encore pertinente ? Fabien Fivaz, du parti des Verts, s’interroge sur l’efficacité des tirs de régulation. Selon lui, si les mauvais loups sont abattus, l’objectif de protection des éleveurs est voué à l’échec. Il souligne que la situation actuelle pourrait presque être qualifiée de massacre généralisé.

Mathilde Crevoisier Crelier debout sur un balcon enneigé

Défense de la régulation par le camp bourgeois

De l’autre côté du débat, Sidney Kamerzin du Centre défend la méthode en place. Selon lui, peu importe si des loups « bons » ou « mauvais » sont abattus, l’important est que les attaques sur les troupeaux aient diminué. Il note également que les loups ont tendance à modifier leur comportement face à un danger.

Jean-Luc Addor, assis à un bureau en costume

Jean-Luc Addor, conseiller national de l’UDC, critique l’utilisation des analyses génétiques par certaines associations qui, selon lui, tentent de faire passer le Valais pour un acteur illégal. Il rappelle que tous les tirs ont été validés par l’OFEV. Il insiste sur le fait que la dynamique des meutes de loups est complexe et évolutive, rendant difficile la détermination des responsabilités des individus abattus.

Conclusion sur les pratiques de régulation

Nicolas Bourquin, chef du Service chasse, pêche et faune du Valais, affirme que changer de stratégie pour s’aligner sur celle des Grisons n’apporterait pas de solution. Les conditions de tir sont similaires dans les deux cantons, et il reste impossible d’identifier un loup spécifique dans le feu de l’action.

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