Accueil ActualitéUne pétition anti-loi Duplomb franchit le million de signatures

Une pétition anti-loi Duplomb franchit le million de signatures

par Sara
France

Une mobilisation sans précédent a été observée en France concernant la loi Duplomb. La pétition demandant son abrogation a franchi le cap du million de signatures sur le site de l’Assemblée nationale. Le sénateur LR Laurent Duplomb a dénoncé cette initiative qu’il considère comme « instrumentalisée » contre la loi qui porte son nom.

Un appel à la mobilisation

D’après le sénateur, agriculteur de profession, cette pétition viserait à mettre la pression sur le Conseil constitutionnel dans l’espoir qu’il ne valide pas la loi, alors que l’institution doit rendre sa décision d’ici le 10 août.

La pétition a été lancée par une étudiante le 10 juillet, deux jours après l’adoption de la loi Duplomb, qui prévoit notamment la réintroduction sous conditions de l’acétamipride, un pesticide appartenant à la famille des néonicotinoïdes, interdit en France mais autorisé dans d’autres pays européens.

Plus d’1,2 million de signatures atteintes

Ce lundi matin, la pétition avait déjà recueilli 1,2 million de signatures. À partir de 500 000 signatures, la Conférence des présidents de l’Assemblée nationale peut décider d’organiser un débat en séance publique.

Yaël Braun-Pivet, la présidente de l’Assemblée, a exprimé son soutien à l’idée d’un débat lors de la rentrée parlementaire. Cependant, ce débat ne réexaminera pas la loi sur le fond, ce qui nécessiterait un nouveau texte législatif. « Ce débat sera fait à l’Assemblée nationale, mais en aucun cas il ne reviendra sur la loi », a précisé Laurent Duplomb en relativisant l’ampleur de la pétition.

Des réactions mitigées

Laurent Duplomb a exprimé ses doutes quant à la spontanéité de cette mobilisation : « Je ne suis pas sûr que, si elle n’avait pas été instrumentalisée par l’extrême gauche et par les écologistes, les Français se seraient saisis de cette pétition de façon spontanée et auraient autant signé. » Il a ajouté que la diabolisation des enjeux pourrait expliquer ce succès.

Ce pesticide est soutenu par les producteurs de betteraves et de noisettes, qui affirment ne pas avoir d’alternative contre les ravageurs et faire face à une concurrence déloyale. À l’opposé, les apiculteurs mettent en garde contre ses effets néfastes sur les abeilles, tandis que des préoccupations subsistent quant à ses impacts sur la santé humaine, bien que les études sur ce sujet demeurent limitées.

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