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Les cours du pétrole ont légèrement reculé lundi, alors que les opérateurs demeurent divisés sur la direction à suivre, suite au renforcement des sanctions européennes contre le pétrole russe. Ce marché est toujours affecté par les incertitudes commerciales.
Évolution des prix
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en septembre, a perdu 0,10%, s’établissant à 64,57 euros. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en août, a cédé 0,21%, à 62,55 euros. John Kilduff, analyste d’Again Capital, a déclaré : «L’attention portée à la Russie est renouvelée», ajoutant que «le marché continue de digérer l’impact des sanctions de l’Union européenne (UE) à l’encontre de Moscou».
Sanctions de l’Union Européenne
Vendredi, l’UE a adopté un nouveau paquet de sanctions, le 18e depuis l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022. Kaja Kallas, la cheffe de la diplomatie européenne, a affirmé qu’il s’agit de «l’un des plus sévères contre la Russie à ce jour». Le plafond du prix du pétrole brut russe exporté a été abaissé à 41,70 euros (contre 55,42 euros auparavant), soit 15% de moins que le prix moyen du baril russe sur le marché. Le Royaume-Uni a également annoncé son intention d’appliquer ce plafond et a sanctionné 135 navires soupçonnés d’appartenir à la «flotte fantôme» utilisée par la Russie pour exporter son pétrole.
Réactions du marché
En théorie, ces sanctions devraient renchérir le prix du pétrole en raréfiant l’offre russe. Cependant, la réaction du marché a été mesurée, car il existe un «consensus sur le fait que le pétrole et les produits pétroliers russes vont continuer à circuler malgré cela», a souligné John Kilduff. Il a également noté qu’«sans la coopération des États-Unis, le nouveau plafond de prix est presque garanti d’être aussi inefficace que ses incarnations précédentes».
Préoccupations économiques
Les opérateurs s’inquiètent également de l’«échéance imminente début août des droits de douane» américains, qui pourraient être «négatifs pour l’économie et pour les flux commerciaux», a relevé John Kilduff. Les discussions avec l’UE, récemment menacées de droits de douane à 30% par Donald Trump, sont particulièrement suivies par les investisseurs.