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Les remakes de films à Hollywood, y compris des classiques comme « La Nuit des masques » et « Freaky Friday », reviennent sur le devant de la scène. Une vague de nostalgie semble envahir les salles de cinéma, notamment lors de la saison estivale, où de nombreux remakes, suites et reboots sont lancés.
Des exemples récents de remakes
Prochainement, « La Nuit des masques » sera relancé avec des acteurs tels que Liam Neeson et Pamela Anderson, 37 ans après le premier film de la série culte (1988) mettant en vedette Leslie Nielsen. De plus, Anne Hathaway a récemment partagé sur Instagram un aperçu du look de son personnage dans la suite du film culte « Le Diable s’habille en Prada » (2006), actuellement en production.
Une analyse du phénomène des remakes
La professeure adjointe en American Studies et Media Studies à l’Université Leibniz de Hanovre, Kathleen Loock, ne considère pas qu’il existe un véritable boom des remakes. Selon elle, le pic des remakes remonte à presque un siècle. Dans son livre « Hollywood Remaking », publié en 2024, elle présente des données sur plus de 6 500 remakes, suites, séries, préquels, spin-offs et cross-overs produits aux États-Unis de 1896 à 2021.
Les origines des remakes à Hollywood
D’après les recherches de Loock, la période dorée des remakes s’étendait dans les années 1930 et 1940, où environ 30 % des films hollywoodiens étaient des remakes ou des séries. Elle explique que cette tendance était due à l’introduction du film sonore, poussant de nombreux films muets à être réadaptés avec son. Aujourd’hui, seulement 6 à 7 % des films sont des relectures de matériaux anciens.
Pourquoi une impression de saturation ?
Malgré la baisse apparente des remakes, leur visibilité a augmenté dans le débat public, selon Loock. Les studios investissent davantage et ces films deviennent un moyen pour les studios de maintenir leur activité. David Kleingers du DFF – Deutsches Filminstitut & Filmmuseum souligne que la puissance marketing des grands remakes contribue à leur présence accrue.
Nostalgie et curiosité du public
Les studios hollywoodiens choisissent de revisiter des classiques éprouvés pour minimiser les risques. Ils réutilisent des modèles de réussite et relancent leurs propres marques. Par exemple, Disney a récemment adapté le dessin animé « Lilo & Stitch » (2002) en une version en prise de vues réelles.
Bien que certaines adaptations, comme la récente version de « Blanche-Neige », aient suscité des controverses, la nostalgie et la curiosité continuent d’attirer le public, y compris les jeunes générations.
Vers des univers cinématographiques
Les studios cherchent à atteindre un large public avec leurs récits revisités. Les personnages peuvent évoluer avec le temps et être racontés sous différents angles. La tendance vers des univers cinématographiques, comme le montre la franchise « Star Wars », permet aux histoires de se développer tout en offrant plus de liberté artistique.