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Au lendemain de l’accord sur les droits de douane entre l’Europe et les États-Unis, la colère prédomine en France. Alors que le taux est désormais fixé à 15%, les entreprises concernées commencent à évaluer les conséquences de cette décision.
Conséquences pour l’industrie de la parfumerie
Pour un producteur de parfums situé près de Marseille, l’impact est immédiat. L’Union européenne et l’administration de Donald Trump ont décidé d’augmenter les droits de douane sur les parfums et cosmétiques, qui passent de 0 à 15%. Les prix de vente aux États-Unis pourraient ainsi augmenter. Laurent Cohen, PDG de Corania, souligne : « C’est un produit qui est vendu à peu près 20 dollars aux États-Unis. Avec 15%, cela le fera franchir la barre de 20 dollars, atteignant presque 23 dollars. Cela pose un risque de perte de clientèle et de baisse de chiffre d’affaires. »
Pour éviter une telle situation, il envisage de réduire ses coûts de production, en optant par exemple pour des emballages plus légers, ce qui pourrait lui permettre de faire face aux nouvelles obligations imposées aux entreprises européennes.
Un climat d’incertitude pour d’autres secteurs
Les nouvelles taxes ne sont pas encore définitives et la situation demeure floue, notamment pour les secteurs de l’acier et du métal. Baptise Reybier, directeur général de Fermab, fait état des difficultés rencontrées : « Sur les tables, c’était une surtaxe de 25%, qui est passée à 50%. Nous attendons de savoir si cela sera maintenu ou renégocié. »
Pour cet entrepreneur, qui génère 10% de son chiffre d’affaires aux États-Unis, cela pourrait entraîner une hausse des prix, ce qui risquerait de ralentir son activité. Cependant, il reste déterminé à poursuivre son développement sur le marché américain à long terme.
Inquiétudes croissantes au sein des PME
Les annonces récentes suscitent des préoccupations au sein de nombreux secteurs, avec une organisation patronale alertant sur des répercussions désastreuses pour les petites et moyennes entreprises françaises. La situation actuelle pourrait avoir des conséquences majeures sur la compétitivité et la pérennité de ces entreprises face à des coûts en hausse.