Table of Contents
Renforcement des contrôles et sécurisation des diagnostics de performance énergétique en France
Le gouvernement français intensifie ses mesures pour garantir la fiabilité du diagnostic de performance énergétique (DPE), un outil essentiel dans la lutte contre la précarité énergétique et la transition écologique. Face à une recrudescence de fraudes, manipulations et approximations, des dispositions plus strictes sont mises en place pour restaurer la confiance des Français dans ce document obligatoire lors des transactions immobilières.
À partir du 1er octobre 2025, tout diagnostiqueur réalisant plus de 1 000 DPE de maisons ou d’appartements sur une période glissante de 12 mois sera suspendu, sauf justificatif valable, selon un arrêté publié ce vendredi au Journal officiel. Cette mesure vise à limiter les pratiques frauduleuses qui entachent la crédibilité de cet outil clé de la rénovation énergétique.
Objectifs et mesures pour garantir la qualité des diagnostics
Le principal objectif de cette nouvelle réglementation est de préserver la qualité des diagnostics et d’assurer que chaque visite soit réellement effectuée. Pour y parvenir, le ministère du Logement a également renforcé plusieurs contrôles en juin dernier, notamment via un examen de certification plus rigoureux, la création d’un QR code pour chaque professionnel, et l’utilisation d’outils statistiques pour détecter les anomalies dans les comportements.
Les diagnostiqueurs concernés bénéficieront d’un droit au contradictoire, leur permettant de présenter leurs justificatifs en cas de suspension. En cas de récidive, la suspension pourra s’étendre jusqu’à 24 mois, et une inscription sur une liste noire sera effectuée pour une période de 18 mois. Ces mesures participent à une stratégie globale pour restaurer la confiance dans le processus et la fiabilité du DPE, document devenu incontournable pour la vente ou la location d’un logement.
Contexte et enjeux
Depuis deux ans, la France est confrontée à une augmentation des fraudes liées au DPE, qui soulignent la nécessité d’un contrôle accru. Ces manipulations peuvent avoir des conséquences importantes, notamment en cas de surévaluations ou de sous-évaluations, impactant à la fois le prix du marché immobilier et la consommation énergétique.
Cette volonté de sécurisation intervient aussi dans un cadre plus large de lutte contre l’éco-blanchiment et de promotion d’une rénovation immobilière crédible et efficace. La mise en place de ces nouvelles mesures participe à la crédibilisation du DPE, outil central dans le dispositif national de rénovation énergétique, et vise à renforcer la confiance des citoyens dans leur capacité à réduire leur empreinte carbone.
Une volonté de transparence renforcée
En plus de ce dispositif, chaque professionnel doit désormais présenter un QR code lors de chaque diagnostic, permettant un contrôle automatique de l’authenticité de leur certification. La détection des comportements suspects s’appuie aussi sur un outil statistique intégré à la base de données de l’Ademe, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie.
Ces initiatives illustrent la volonté du gouvernement de faire évoluer le secteur vers plus de transparence et d’intégrité, afin de mieux accompagner la transition écologique et garantir aux Français la fiabilité des diagnostics techniques pour leur habitat.