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Retard majeur pour l’EPR de Flamanville, la pleine puissance attendue fin automne

by charles
Encore retardée, la pleine puissance de l'EPR de Flamanville n'est pas attendue avant la fin de l'automne
France

Retards successifs : la pleine puissance de l’EPR de Flamanville reportée à la fin de l’automne

Le réacteur nucléaire de nouvelle génération, l’EPR de Flamanville, connaît une nouvelle étape dans ses nombreuses péripéties. Initialement prévu pour atteindre sa pleine puissance dès cet été, le groupe EDF annonce désormais que cette étape crucial ne sera atteinte que avant la fin de l’automne, en raison de complications techniques et d’opérations de maintenance prolongées.

Photo du site de l'EPR de Flamanville

Un calendrier encore repoussé par des contrôles techniques

Le redémarrage du réacteur, initialement prévu pour début juillet, a été repoussé suite à la détection de non-conformités lors des essais de mise en service. En particulier, deux des trois soupapes du circuit primaire, responsables de la régulation de la pression, ont été jugées non conformes en termes d’étanchéité. Dans un souci de sûreté, EDF a décidé d’étendre les vérifications à la troisième soupape, ce qui a conduit à prolonger l’arrêt du réacteur.

« La maintenance préventive sur cette soupape était nécessaire pour assurer la sécurité et la conformité du site, » indique EDF. La nouvelle date de redémarrage est maintenant fixée au 1er octobre, ce qui retardera la mise en service totale du réacteur et la montée en puissance à 100 %.

Un lancement émaillé d’embûches techniques et financières

Le chantier de Flamanville, démarré il y a plus de 15 ans, a été marqué par de nombreux retards et dépassements de coûts. La mise en service du réacteur, qui devait initialement débuter en 2012, a été finalement fixée à décembre 2024, avec 12 ans de retard. Le coût de cette première unité de troisième génération a explosé par rapport au devis initial de 3,3 milliards d’euros, atteignant aujourd’hui plus de 22 milliards d’euros, selon la Cour des comptes.

Les difficultés rencontrées lors des essais, notamment liées à la fiabilité des composants et à des erreurs humaines, illustrent la complexité du projet. Malgré ces retards, EDF souligne que la phase de démarrage a été menée avec succès, même si certains événements, dont un tiers classés au niveau 1 de l’échelle INES, ont été constatés.

Une opération sous haute surveillance pour garantir la sûreté

Les inspections continues menées sur le site visent à assurer que toutes les normes de sécurité sont respectées avant la mise en service définitive. « Il y a 1 500 critères de sûreté testés lors du premier démarrage », précise une porte-parole d’EDF. La procédure implique souvent des réglages fins pour garantir la sécurité optimale du réacteur.

Ce report souligne la prudence de l’opérateur face à la complexité croissante de la filière nucléaire française, et l’importance de respecter à la lettre toutes les étapes de vérification avant une pleine opérationnalité.

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