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Le Pentagone a fixé pour le dernier trimestre de 2028 la date du premier test majeur de son nouveau système de défense antimissile spatial baptisé « Golden Dome » (la coupole dorée). Cette information provient de deux sources bien informées et a été relayée par le réseau CNN.
Un responsable de la défense a précisé que le calendrier de cet essai reflète le souhait de réaliser un progrès notable avant les élections présidentielles américaines, tout en évitant tout contretemps susceptible de retarder le projet.
Un test intégré majeur
Ce test, désigné sous le nom de FTI-X (Flight Test Integrated-X), impliquera la coordination simultanée des systèmes de capteurs et des armes pour intercepter plusieurs cibles à la fois. L’Agence de défense antimissile est chargée de la mise en œuvre du test mais n’a pas encore commenté le rapport diffusé par CNN.
Ce calendrier s’aligne sur la promesse faite en mai dernier par l’ancien président Donald Trump, qui avait affirmé vouloir concrétiser ce système en trois ans. Selon ses déclarations, le système serait capable d’intercepter des missiles même s’ils étaient lancés depuis les confins du globe.
Défis techniques importants
Malgré l’ambition du projet, les responsables militaires font face à des défis technologiques considérables, notamment en ce qui concerne le nombre de satellites nécessaires pour assurer une couverture complète du territoire américain.
Le général Michael Gittelman, nommé par Trump en mai dernier à la tête de ce projet au sein des forces spatiales, a récemment souligné que la construction d’intercepteurs spatiaux engendrerait des coûts élevés et poserait des difficultés en termes de production de masse, même si la technologie est disponible.
Ce test prévu en 2028 représente la « première phase » du projet, qui repose actuellement sur des systèmes existants pour en valider le concept, selon une autre source.
Budget conséquent et technologies en développement
Un budget de 25 milliards de dollars a été alloué à la défense pour financer ce programme. Toutefois, certaines estimations prévoient que le coût final pourrait atteindre plusieurs centaines de milliards de dollars.
Des entreprises telles que Northrop Grumman et Lockheed Martin travaillent déjà sur des technologies intégrées au projet, notamment des missiles intercepteurs spatiaux et des radars à longue portée.
Contrôle et supervision du programme
Les inquiétudes grandissent quant au manque de surveillance du projet, d’autant plus que le bureau du directeur des tests et évaluations opérationnelles, normalement chargé de superviser ces essais, a été dissous.
Le général Gittelman bénéficie de pouvoirs exceptionnels pour attribuer des contrats et acquérir des technologies, n’ayant de compte à rendre qu’à Stephen Feinberg, le sous-secrétaire à la Défense.
Une note interne précise que le système Golden Dome sera exempté des procédures habituelles de supervision des programmes d’armement, en raison de sa complexité technique. Pendant ce temps, plusieurs grandes entreprises telles que SpaceX, Anduril et Palantir s’efforcent de jouer un rôle dans le développement du système.