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Emmanuel Macron garde le silence suite à l’annonce d’un accord entre l’Union européenne et les États-Unis, instaurant des tarifs douaniers de 15 % sur les produits européens. Ce nouvel accord, signé avec Donald Trump, est perçu comme défavorable à l’économie européenne, suscitant des inquiétudes même parmi les partisans du président français.
Un accord contesté
Plus de 48 heures après l’annonce, Emmanuel Macron n’a toujours pas réagi publiquement. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a signé un accord qui impose des droits de douane de 15 % sur de nombreux produits européens, à l’exception de certains secteurs comme l’aéronautique. Ce deal a été accueilli avec scepticisme, notamment par le Premier ministre François Bayrou, qui a exprimé son inquiétude quant aux conséquences économiques pour la France.
« C’est un jour sombre que celui où une alliance de peuples libres se résout à la soumission », a déclaré François Bayrou, adoptant un ton rare pour un homme de son poste.
Réactions politiques
Les critiques se sont multipliées dans l’opposition, même au sein de partis qui soutiennent traditionnellement le protectionnisme. Jean-Luc Mélenchon a déclaré que « tout a été cédé à Trump », tandis que Marine Le Pen a qualifié l’accord de « fiasco politique, économique et moral ».
Une diplomatie silencieuse
Emmanuel Macron semble adopter une approche prudente, cherchant à ne pas froisser Donald Trump alors que des négociations cruciales restent à mener. Un ancien ministre a commenté : « La diplomatie économique se joue aussi de silence pour faire retomber la pression ». L’Union européenne continue de discuter des produits exonérés avec l’administration américaine, et la France espère que les vins et spiritueux ne seront pas affectés par cette hausse des droits de douane.
Des négociations en cours
La liste des exemptions devrait être publiée prochainement, ce qui pourrait inciter Emmanuel Macron à s’exprimer. « La négociation n’est jamais terminée avec Donald Trump », a déclaré Stéphane Travert, ancien ministre de l’Agriculture, qui anticipe que Macron pourrait user de son droit de veto si nécessaire.
Bien que la Commission européenne ait reçu un mandat pour négocier, l’accord doit encore être approuvé par plusieurs États membres, ce qui laisse la porte ouverte à des discussions prolongées.
Convaincre l’Europe de l’Est
Une autre stratégie pourrait consister à influencer les pays d’Europe de l’Est, traditionnellement favorables aux États-Unis, pour qu’ils reconsidèrent leur position sur cet accord. Un ancien ministre a affirmé : « On peut vraiment faire évoluer les perspectives des uns et des autres ».
Gabriel Attal, ancien Premier ministre, a également appelé à cesser de « théoriser notre propre impuissance » et à « bâtir notre propre puissance ».