Le risque d’incendie forestier atteint un niveau alarmant dans le sud de la France, incitant les autorités à prendre des mesures exceptionnelles pour protéger les massifs et la population. La vigilance est maximale dans plusieurs départements, notamment dans les Bouches-du-Rhône, où l’accès à 16 massifs sur 25, comprenant les célèbres Calanques, Alpilles et Côte Bleue, est désormais strictement interdit. Ces mesures de précaution interviennent face à des conditions météorologiques particulièrement défavorables, avec des rafales de mistral et de tramontane pouvant atteindre 80 km/h, qui favorisent la propagation rapide des feux de forêt.
Une situation critique dans le département des Bouches-du-Rhône
Le département est considéré comme le plus exposé au risque incendie en France métropolitaine. La préfecture a décrété une interdiction d’accès aux massifs forestiers, tandis que plusieurs secteurs, notamment dans le parc national des Calanques, ont été fermés au public pour limiter tout départ de feu. Les pompiers, en alerte maximale, multiplient les opérations de prévention et de surveillance, car un simple mégot ou une étincelle peut provoquer un incendie majeur. La situation est si préoccupante que la préfecture a mis en place une carte d’accès actualisée quotidiennement pour informer la population.
Des mesures de prévention renforcées
Alors que la saison estivale bat son plein, plus de 15 000 hectares ont déjà été brûlés depuis le début de l’année, principalement sur le littoral méditerranéen, témoignant de l’ampleur du phénomène. La majorité des départs de feu, environ 90 %, sont d’origine humaine et souvent liés à la négligence ou à l’imprudence, comme l’utilisation de barbecues ou le rejet de cigarettes. La préfecture rappelle l’importance de respecter strictement les interdictions : interdiction de fumer en forêt, de faire des feux ou barbecue à proximité de la végétation, ainsi que d’éviter toute activité pouvant générer des étincelles.
En cas d’observation d’un départ de feu, il est crucial de contacter rapidement les secours en composant le 18 ou le 112. La saison estivale demeure particulièrement vulnérable, et la vigilance doit rester de mise face aux conditions climatiques extrêmes et à l’imprudence humaine.