Une attaque de drones ukrainiens a déclenché un incendie majeur dans un dépôt pétrolier à Sotchi, une attaque qui souligne la montée des tensions entre la Russie et l’Ukraine malgré la distance géographique entre le front et la ville balnéaire russe.
Ce dimanche, le gouverneur de la région de Krasnodar, Veniamin Kondratyev, a confirmé que plus de 120 pompiers étaient mobilisés pour maîtriser un incendie touchant un réservoir de 2 000 mètres cubes de carburant. Selon ses déclarations, l’attaque a été perpétrée par des drones ukrainiens, et l’incendie a provoqué une grande panique, obligeant la suspension temporaire des vols à l’aéroport de Sotchi pour assurer la sécurité aérienne.
Une escalation dans une région stratégique
Cette attaque est la dernière d’une série d’incidents violents impliquant des drones dans la région de Krasnodar, un secteur souvent ciblé par Kiev, notamment en raison de la position stratégique de ses infrastructures industrielles. La Russie affirme avoir abattu 93 drones en provenance d’Ukraine durant la nuit, notamment au-dessus de la mer Noire et de la région de Krasnodar, ce qui témoigne d’une escalade dans la guerre de gouffre menée à distance.
Le dépôt frappé à Sotchi, une station stratégique située à plus de 500 km du front ukrainien, avait déjà été visé à plusieurs reprises, notamment fin juillet, où des drones ukrainiens avaient causé deux morts. Le maire de Sotchi, Andreï Prochounine, a indiqué que l’incendie était maintenant sous contrôle, même si les efforts des pompiers devaient continuer pour éteindre complètement le feu.
Réactions et contexte géopolitique
Le gouvernement russe a dénoncé cette attaque comme une escalation ciblée de Kiev, avec le gouvernement ukrainien qui reste pour l’instant silencieux sur cet incident. Par ailleurs, la Russie affirme avoir intercepté des drones dans d’autres régions, comme celle de Léningrad, et accuse Kiev d’élargir ses opérations. En réponse, Moscou a multiplié ses frappes, touchant notamment des infrastructures militaires et civiles en Ukraine, où des victimes civiles continue d’être recensées dans plusieurs régions.
Le contexte international est également tendu, avec un ultimatum de dix jours donné par l’ancien président américain Donald Trump à Vladimir Poutine pour mettre fin au conflit en Ukraine. Ce dernier, cependant, refuse tout cessez-le-feu durable, considérant la guerre comme un combat contre les attaques occidentales, et non uniquement contre Kiev. Ces événements soulignent la persistance de la crise, avec une intensification des attaques de part et d’autre même au-delà du front traditionnel.