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Trois semaines après avoir été qualifié « d’historique », l’accord de Bougival, l’avenir de la Nouvelle-Calédonie vacille déjà. Contesté par une partie des indépendantistes, cet accord met à rude épreuve la stratégie de l’exécutif, qui se voit contraint de jouer l’apaisement alors que les tensions remontent et que l’épreuve parlementaire s’annonce périlleuse.
Un accord déjà remis en cause
L’Élysée l’avait présenté comme « historique » il y a trois semaines. Cependant, l’accord sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie est déjà contesté par une fraction des indépendantistes. Le Front de libération national kanak et socialiste (FLNKS) menace de rejeter le texte signé le 12 juillet à Bougival, ce qui constitue un dossier sensible et met l’exécutif sous pression.
Manuel Valls tente de garder le cap
La situation devient complexe pour l’exécutif. Moins de trois semaines après avoir célébré l’accord de Bougival, Emmanuel Macron, qui avait personnellement participé à la clôture des discussions, s’efface progressivement. L’Élysée renvoie désormais au ministère des Outre-mer, où Manuel Valls s’efforce de maintenir le cap. Il exprime son regret face à la position de certains indépendantistes, tout en mettant en garde contre un retour à l’instabilité et à la violence.
Les tensions calédoniennes commencent déjà à peser sur Paris. Dans un Conseil des ministres récent, Bruno Retailleau a souligné le manque d’effectifs policiers en métropole, une situation aggravée par le maintien prolongé des forces mobiles dans l’archipel. Actuellement, 20 escadrons de gendarmerie, soit environ 2 000 hommes, sont mobilisés sur place.
Une épreuve politique à venir
Et l’épreuve politique ne fait que commencer. Pour être appliqué, l’accord doit franchir l’obstacle du Congrès à Versailles, un passage à haut risque. Des figures comme Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen expriment des réserves quant à la reconnaissance d’un « État de la Nouvelle-Calédonie » dans la Constitution. Ce qui devait clore un cycle historique pourrait bien rouvrir une nouvelle zone de turbulences pour l’exécutif.