Le débat sur le poids des cyclistes femmes dans le cadre du Tour de France Femmes 2025 s’intensifie, soulevant des questions sur l’équilibre entre performance, santé mentale et image publique. À la suite de l’édition 2025, plusieurs athlètes, dont Pauline Ferrand-Prévot et Demi Vollering, ont pris la parole pour défendre leur approche lors de cette compétition exigeante.
Les enjeux physiques et psychologiques
Pauline Ferrand-Prévot, championne olympique de VTT et vainqueure de l’épreuve de Roubaix cette année, a évoqué dans une interview pour Rouleur Magazine les choix personnels qu’elle a effectués pour sa préparation. Après avoir perdu 4 kilos pour optimiser sa puissance lors de la course, elle a exprimé une certaine retenue quant à cette stratégie, reconnaissant que « ce n’est pas sain à 100 % ». Elle insiste toutefois sur le fait que chaque athlète prépare son corps selon ses propres besoins, en travaillant avec des professionnels de la nutrition pour maintenir un équilibre.
De son côté, Demi Vollering, dauphine du maillot jaune, a également affirmé qu’elle ne souhaitait pas être « extrêmement maigre », soulignant une certaine volonté de préserver sa santé mentale et physique malgré la pression médiatique. La double vainqueure d’étape a souligné que sa préparation ne devait pas compromettre son énergie ou sa santé globale, malgré la rigueur imposée par la compétition.
Les critiques et la responsabilité des athlètes
Le sujet a également suscité des réactions sur les réseaux sociaux, où certains accusent ces figures du cyclisme d’être des modèles négatifs pour la jeunesse. Pauline Ferrand-Prévot a répondu à ces critiques en expliquant qu’il est primordial d’éduquer les jeunes sur le fait que chaque athlète adopte une stratégie différente pour atteindre le meilleur niveau. Selon elle, il est important de rappeler que « tout le monde doit comprendre que c’est aussi notre travail d’être les meilleures possible » tout en restant conscient de sa santé.
Ce débat met en lumière les tensions entre la performance sportive et l’image publique, sans oublier la nécessité de préserver le bien-être des sportives dans un contexte de pression constante. La question de la perception du corps dans le sport féminin reste donc un sujet sensible, qui appelle à une meilleure sensibilisation et à une réflexion sur l’éthique dans la préparation physique.