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Le principal opposant camerounais, Maurice Kamto, a exprimé, jeudi, son indignation face à ce qu’il qualifie de « rejet arbitraire » de sa candidature à l’élection présidentielle prévue le 12 octobre 2025. Dans une vidéo diffusée sur ses réseaux sociaux, il a dénoncé les manœuvres orchestrées par le régime de Paul Biya, qui est au pouvoir depuis 43 ans.
Accusations de manipulation politique
Dans cette vidéo publiée sur sa page Facebook officielle, Maurice Kamto, recalé pour l’élection présidentielle, a déclaré que « la décision de m’écarter de l’élection présidentielle de 2025 a été prise de longue date par le régime Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) ». Il a partagé sa réaction suite au rejet de sa candidature par la Cour constitutionnelle, qui a validé la décision d’Élections Cameroon (ELECAM) de ne pas retenir sa candidature en raison d’un dossier concurrent sous la même étiquette du Manidem.
« Le régime en place s’est empressé de fabriquer un nouveau président du Manidem ainsi que son dossier de candidature pour créer artificiellement ce qu’on a appelé pluralité d’investitures », a-t-il ajouté, accusant ainsi le pouvoir en place de manipulations pour favoriser certains candidats.
Démission du MRC et impact sur la candidature
Maurice Kamto, ancien président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) avec lequel il avait terminé deuxième lors de l’élection présidentielle de 2018, a démissionné fin juin de son parti. Il a décidé de se présenter avec le Manidem, qui, selon le Code électoral, est un critère nécessaire pour participer à la présidentielle, car seuls les partis ayant des élus peuvent se présenter.
Le MRC a boycotté les dernières élections législatives et municipales en 2020, ce qui complique sa position pour l’élection à venir. Kamto a également critiqué le report des élections législatives et municipales prévues pour février 2025, qu’il considère comme une manœuvre pour empêcher le MRC d’avoir des élus.
Réactions de l’opposition et avenir politique
Malgré ces défis, Maurice Kamto a affirmé que « la lutte continue » et n’a pas encore donné de consignes de vote à ses partisans. L’opposition camerounaise, souvent divisée, tente à nouveau de s’unir. Un collectif de représentants de plusieurs partis a récemment publié un communiqué dans lequel ils s’engagent à choisir « un candidat consensuel autour d’un programme commun », bien qu’aucun nom n’ait encore été avancé.