Réforme de l’orthographe de 1990 : un massacre linguistique ?

Débats en ligne sur la réforme orthographe 1990 France (14 août 2025)

Le fil s’ouvre par un commentaire posté le 14 août 2025 à 21:39 par l’utilisateur « uso », qui interroge de manière provocatrice : « Est-ce que la réforme de l’orthographe de 1990, c’est vraiment nos ognons ? » Cette remarque lance une série de réponses abordant tour à tour la pertinence d’une réforme, la diversité des registres de langue et les pratiques d’écriture sur les réseaux sociaux.

Parmi les contributeurs, « Ysabeau 🧶 » répond le même jour à 22:23 en défendant l’intérêt de la discussion : « Et bien pourquoi pas. Je ne pense pas qu’il faille jeter cette intéressante histoire dans la mare aux nénufars. » Le propos est ponctué par une citation de Terry Pratchett : « Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », extraite de Déraillé.

Principaux échanges du fil (14 août 2025)

Voici les contributions principales reproduites et résumées dans l’ordre chronologique, en conservant les formules et citations des auteurs.

• uso — 14 août 2025 à 21:39 :

  Est-ce que la réforme de l’orthographe de 1990, c’est vraiment nos ognons ?

• Ysabeau 🧶 — 14 août 2025 à 22:23 :

  Et bien pourquoi pas. Je ne pense pas qu’il faille jeter cette intéressante histoire dans la mare aux nénufars.

  La réponse inclut la répétition de la même citation de Terry Pratchett déjà mentionnée plus haut.

• Florian.J — 14 août 2025 à 21:45 (modifié à 21:46) :

  Je doute de l’intérêt du débat dans le sens où je ne sais pas si une simple réforme aurait pu changer grand chose à la situation actuelle.

  Il développe en observant des pratiques d’écriture sur les réseaux sociaux et décrit ce qu’il perçoit comme une disparition de la ponctuation et de certaines conjonctions : « De nouvelle formes de ponctuations apparaissent, tels que « sah ». Ainsi il est admis d’énoncer « Les frères je crois pas on va aller au ciné » (fautes d’orthographes non incluses). » Il conclut que, selon lui, la dynamique du changement est principalement démographique.

• Ysabeau 🧶 — 14 août 2025 à 22:28 :

  Il y a même des gens qui ne savent pas qu’on écrit « savoir gré, et non pas « être gré », c’est dire.

  Elle ajoute une mise au point sur les registres de langue et rappelle que l’écriture sur une plateforme de micro‑blogging n’est pas comparable à une dépêche ou à un article soigné.

• Florian.J — 14 août 2025 à 22:59 (modifié à 23:00) :

  Merci pour la correction \-^ (trop tard pour éditer). […] tu admettra qu’il y a quand une différence entre mal formuler certaines tournures de phrases, faire quelques fautes de ci, de là et systématiquement détruire la structure des phrases, et en utilisant le minimum de vocabulaire.

  Il confirme son point de vue selon lequel le format des réseaux favorise une écriture proche de l’oral et moins soignée.

• Dr BG — 14 août 2025 à 23:28 :

  Je ne crois pas que la réforme de 90 avait pour ambition d’assainir Twitter, mais je peux me tromper.

  Cette remarque souligne la distinction entre objectifs d’une réforme normative et usages observés sur les plateformes numériques.

• Ysabeau 🧶 — 14 août 2025 à 23:51 :

  C’était juste une réformette orthographique qui a déclenché des batailles homériques sur l’air de « c’est la langue française qu’on avilit » avec le fameux argument dit du « nivellement par le bas ». Personnellement, j’ai tendance à penser, quand je vois cet argument, qu’il sera suivi par une ânerie, je me trompe très peu.

  La participante réitère sa critique du « nivellement par le bas » et conclut sur la même citation de Terry Pratchett.

• tkr — 15 août 2025 à 01:37 :

  Ça reste à prouver.

  Ce bref commentaire répond directement à la formulation « je me trompe très peu. »

• tkr — 15 août 2025 à 01:36 :

  ça fait beaucoup de millions d’utilisateurices qui peuvent se sentir offensées d’une telle « réduction ».

  Cette intervention rappelle la dimension sociale et sensible des questions liées aux pratiques langagières en ligne.

Tout au long du fil, les intervenants évoquent aussi implicitement la portée limitée d’une réforme normative face aux évolutions d’usage. Le terme « réforme orthographe 1990 France » revient en filigrane, non seulement pour discuter du texte de 1990 lui‑même, mais aussi pour interroger ce qu’une réforme peut réellement changer dans des contextes variés comme l’éducation, la communication informelle et les réseaux sociaux.

Encadrement et responsabilité des propos

Le fil comporte des prises de position variées, allant de la défense d’une réforme mineure à la remise en cause de son effet sur les pratiques numériques. Les citations reproduites dans cet article respectent les formulations originales des commentateurs.

Note : les commentaires appartiennent à celles et ceux qui les ont postés. Nous n’en sommes pas responsables.