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La rencontre « Trump Poutine paix Ukraine » d’hier soir en Alaska marque, selon plusieurs observateurs, un possible point d’inflexion : Donald Trump et Vladimir Poutine se sont entretenus face à face pendant près de deux heures, un signe que le dialogue direct est rouvert entre Washington et Moscou.
Trump Poutine paix Ukraine : un tête‑à‑tête inédit et discret
La réunion, qualifiée par certains d’historique, a eu lieu « hier soir en Alaska » et a duré près de deux heures. Peu de détails ont filtré sur la teneur des échanges, mais la simple rencontre entre les deux présidents alors que les combats se poursuivent en Ukraine constitue, selon l’auteur de cet éditorial, « déjà en soi une avancée politique majeure ».
Le président Volodymyr Zelensky n’était pas présent. Selon le compte rendu du jour, la rencontre pourrait être suivie d’autres entretiens, « probablement à Moscou comme l’a annoncé Trump ». L’option d’un dialogue direct entre présidents rappelle, pour certains, la rencontre entre Donald Trump et Kim Jong‑un en 2019 qui avait temporairement apaisé les tensions sur la péninsule coréenne.
Trois signaux positifs identifiés par l’auteur
Premièrement, « aucune solution militaire totale n’est envisageable » a été mise en exergue : Poutine, affaibli par une guerre qui s’enlise, accepterait implicitement la nécessité d’un cadre de négociation, tandis que Trump propose une issue par la négociation plutôt que par l’humiliation.
Deuxièmement, les canaux de communication sont rouverts. Après des années d’invective et de menaces, la possibilité pour les deux présidents de parler directement, « sans intermédiaires », redonne une valeur au face‑à‑face diplomatique et, espèrent certains, éloigne les menaces nucléaires.
Troisièmement, la rencontre aurait un effet d’entraînement international : en s’affichant côte à côte, Trump et Poutine envoient un signal aux Européens, aux Chinois, aux Turcs et aux pays du Sud global, selon l’analyse de l’auteur, qu’un temps de désescalade concertée peut succéder à l’escalade.
L’article souligne aussi que ces rencontres personnelles sont, historiquement, des moments où la psychologie des dirigeants peut influer sur le cours des conflits, parfois en dehors des enceintes strictes de la communauté internationale.
Points de friction restants et conditions évoquées
Malgré ces éléments positifs, l’auteur rappelle la forte division de l’opinion : certains qualifient Poutine de paria, invoquant des comparaisons historiques — « certains comparant le Président russe à Hitler » — et refusent toute négociation. D’autres défendent la nécessité de parler à l’ennemi pour mettre fin aux guerres sans fin.
L’éditorial insiste sur l’importance d’intégrer « d’urgence » Volodymyr Zelensky aux discussions et de faire valoir une partie de ses revendications afin de tendre vers un niveau d’entente commun avec le chef de l’État russe, qualifié jusqu’ici d’inflexible.
Peu d’éléments concrets ont été rendus publics ; l’auteur évoque l’idée d’un compromis — « une transaction, fut‑elle encore floue pour le moment » — et souligne que la Chine et d’autres alliés de la Russie ne souhaiteraient pas l’éternisation du conflit.
Enfin, l’article note que l’image de la poignée de main et du face‑à‑face restera dans l’histoire, même si « la paix encore lointaine » et que les obstacles pour parvenir à un cessez‑le‑feu sont immenses.
« Sommet Trump‑Poutine : le très très lent chemin vers la paix »
(*) Docteur en sciences politiques, chercheur monde arabe et géopolitique, enseignant en relations internationales à l’IHECS (Bruxelles), associé au Cnam Paris (équipe Sécurité Défense), à l’Institut d’études de géopolitique appliquée (IÉGA Paris), au Nordic Center for Conflict Transformation (NCCT Stockholm) et à l’Observatoire géostratégique de Genève (Suisse).