Home LifestyleAuto & MotoLamborghini : Atelier de luxe pour voitures sur mesure à Bologne

Lamborghini : Atelier de luxe pour voitures sur mesure à Bologne

by Sara
Italie, France

500 fortunes. Ce sont des clients triés sur le volet : les acheteurs de Lamborghini passent par le studio de création de la marque à l’usine de Sant’Agata à Bologne pour personnaliser chaque détail de leur futur bolide, parfois au prix d’un rendez‑vous de plusieurs heures.

Lamborghini à Sant’Agata : personnalisation haut de gamme

Au studio Ad Personam de Lamborghini, la personnalisation vise l’unicité. Les clients disposent d’une palette de 348 couleurs, peuvent choisir une suédine de luxe en alternative au cuir, opter pour des finitions mates ou brillantes, et commander des broderies sur‑mesure. Ces options ne sont pas anecdotiques : les acheteurs dépensent au moins 300 000 € pour leur véhicule, et chaque modèle doit rester unique selon les souhaits exprimés lors du rendez‑vous.

Les désirs vont du discret au flamboyant. Certains se contentent d’un petit filet décoratif sur un bas de caisse en carbone, facturé en dizaines de milliers d’euros. D’autres choisissent des livrées extravagantes — camouflage militaire coloré, dégradés, ou arêtes surlignées « façon manga » — comme ce Verde Agave dont la finition brillante renvoie des reflets bleus, jaunes ou violets selon l’angle de vue.

« Parfois, il faut faire preuve de diplomatie, » explique Camilla Keim, qui reçoit les propriétaires dans le studio de création. « Lorsque je pose la question “êtes‑vous sûrs ?” pour la troisième fois consécutive, en général, ils comprennent que le choix qu’ils envisagent n’est peut‑être pas du meilleur goût », glisse la conseillère de luxe de ce programme baptisé Ad Personam où les rendez‑vous durent « facilement trois heures ».

Fabrication artisanale et délais d’attente à l’usine de Bologne

Une fois les choix validés, la personnalisation se poursuit sur place à l’usine historique. Les modèles Temerario et Revuelto sont assemblés dans le hall attenant, sur le site fondé par Ferruccio Lamborghini. L’ancien atelier au sol maculé de cambouis, lieu des Miura et Countach, a laissé place à des lignes de production d’une propreté quasi clinique, mais l’artisanat demeure central dans la chaîne.

Si le montage des organes mécaniques conserve une part standardisée, la sellerie et la peinture relèvent d’un travail à la carte. Un vaste atelier est dédié au façonnage du cuir et de l’Alcantara destinés aux structures en carbone des sièges. Les broderies, parfois d’une grande complexité, mêlent des fils de nombreuses couleurs et sont exécutées avec une précision millimétrique par des machines pilotées par ordinateur.

Pour la carrosserie, les motifs naissent de masquages posés manuellement à la découpe impeccable, puis recouverts d’un vernis qui élimine toute différence d’épaisseur entre les couches. Ce savoir‑faire, entre modernité et artisanat, explique en partie la montée en gamme des ventes de la marque.

Le succès commercial se reflète dans les chiffres : le chiffre d’affaires de la marque a progressé de 16 %, alors que les volumes de ventes n’ont augmenté que de 6 %, signe que les clients choisissent des automobiles et des options toujours plus onéreuses. La demande se traduit aussi par des délais d’attente significatifs : il faut compter deux ans pour une Revuelto et un an pour une Temerario, alors même que la Temerario n’a pas encore été essayée par le public au moment des constats mentionnés.

Exemples concrets et coût des options

Les personnalisations peuvent toucher des éléments très ponctuels ou remodeler l’apparence globale du véhicule. Parmi les exemples cités, une finition unique peut inclure des broderies complexes ou une teinte exclusive de carrosserie. Les factures grimpent rapidement : même un simple filet décoratif en carbone relève d’un surcoût élevé, tandis que les livrées spéciales entraînent des dépenses bien au‑delà de la configuration standard.

Ce modèle économique — vendre davantage d’options et de variantes très haut de gamme — permet à Lamborghini de renforcer son positionnement sur le segment du luxe automobile, tout en maintenant un lien fort entre production industrielle et travail d’atelier.

source:https://www.challenges.fr/fortunes/lamborghini-sur-mesure-decouverte-de-latelier-haute-couture-de-la-marque-au-taureau_621233

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