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Sommet USA-Ukraine-UE : enjeux sécuritaires et territorial

by Sara
France

À la veille du sommet USA-Ukraine-UE, sécurité, concessions territoriales, Volodymyr Zelensky se rend à Washington le 18 août pour rencontrer Donald Trump, accompagné de sept dirigeants européens venus faire valoir leurs positions sur la sécurité du continent et l’avenir du territoire ukrainien.

Zelensky et dirigeants européens avant Washington
L’Europe et Volodymyr Zelensly ont a affiché un front uni à la veille du sommet de Washington.

Sommet USA-Ukraine-UE, sécurité, concessions territoriales à Washington le 18 août

Le sommet réunit, à la demande de Volodymyr Zelensky et sur invitation de Donald Trump, sept dirigeants européens : Emmanuel Macron (France), Friedrich Merz (Allemagne), Keir Starmer (Royaume‑Uni), Giorgia Meloni (Italie), Alexander Stubb (Finlande), Ursula von der Leyen (présidente de la Commission européenne) et Mark Rutte (chef de l’Otan). L’objectif affiché pour nombre de participants est de peser collectivement sur les discussions américano‑russo‑ukrainiennes après l’entrevue Trump‑Poutine du 15 août en Alaska, qui n’a débouché sur aucun accord officiel.

Lors d’une visioconférence de la « coalition des volontaires » coprésidée par la France, le Royaume‑Uni et l’Allemagne, les dirigeants européens ont exprimé, via António Costa, leur volonté commune de voir les « tueries » s’arrêter au plus vite et que « le droit souverain de l’Ukraine à déterminer ses propres conditions de paix » soit respecté. Sur X, le ministre polonais Radoslaw Sikorski a ajouté : « Je souligne que, pour parvenir à la paix, la pression doit être placée sur l’agresseur, pas la victime ».

La réunion vise aussi à définir un dispositif de sécurité pour l’Ukraine acceptable pour les Européens et, potentiellement, la Russie. Emmanuel Macron a plaidé pour que « le format de l’armée ukrainienne est le premier pilier de la sécurité », en évoquant la « présence de forces alliées aux côtés de l’Ukraine » et l’importance d’un « pilier européen de l’Otan ». Les discussions incluent l’idée d’une garantie de sécurité proche de l’article 5 de l’Otan — protection collective sans adhésion formelle de l’Ukraine — dont, selon les États‑Unis, la Russie aurait donné un accord de principe.

Pour Zelensky, aucune cession de territoires et débat sur les concessions territoriales

Volodymyr Zelensky a rappelé devant les dirigeants européens que la Constitution ukrainienne « ne permet pas de donner des territoires » à la Russie et qu’il souhaite « débuter les négociations » « à partir des lignes de front actuelles », principe approuvé par les Européens. Aujourd’hui, l’armée russe contrôle une grande part des provinces de Donetsk, Louhansk, Zaporijia et Kherson, ainsi que quelques territoires dans la région de Kharkiv.

Les informations sur la table laissent apparaître des tensions : une source proche du dossier a indiqué à Reuters que, lors du sommet Trump‑Poutine du 15 août, la Russie exigeait l’abandon par l’Ukraine des régions de Louhansk et Donetsk. En parallèle, l’envoyé américain pour l’Ukraine, Steve Witkoff, a déclaré à la télévision américaine que les Russes « ont fait certaines concessions à la table concernant l’ensemble [de ces] cinq régions », ajoutant : « Il y a une importante discussion sur Donetsk et ce qui se passera là‑bas. »

Du côté américain, le débat porte ouvertement sur la nécessité de « concessions » réciproques. Le secrétaire d’État Marco Rubio a expliqué : « Il s’agit de ce que l’Ukraine peut accepter. Et de ce que la Russie peut accepter. Elles vont toutes deux devoir l’accepter, sinon ce n’est pas un accord de paix. S’il n’y a pas de concessions, si l’une des deux obtient tout ce qu’elle veut, cela s’appelle une reddition. » Donald Trump a relayé sur Truth Social le message d’une utilisatrice affirmant : « L’Ukraine doit être prête à perdre une partie de son territoire au profit de la Russie, sinon plus la guerre durera, plus elle continuera à perdre de terres. »

La réunion expose une divergence de fond entre Européens et Américains : les premiers défendent la souveraineté territoriale totale de l’Ukraine, tandis que certains responsables américains se montrent favorables à un compromis territorial. Malgré ces différences, Union européenne et États‑Unis affichent une convergence sur la nécessité d’accroître la pression sur Moscou si la Russie venait à bloquer un processus de paix. Marco Rubio a averti : « En fin de compte, si nous ne parvenons pas à trouver un accord ici, il y aura des conséquences », évoquant la possibilité d’« adoption de nouvelles sanctions » contre la Russie.

Un dernier élément diplomatique notable : selon Donald Trump, une lettre de Melania Trump adressée au président russe lors du sommet en Alaska invitait Vladimir Poutine à « refaire rire des enfants » et à « protéger [leur] innocence », une intervention que le président attribue à l’origine d’un durcissement ponctuel de la politique américaine envers Moscou cet été.

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source:https://www.lepoint.fr/monde/concessions-territoriales-et-garanties-securitaires-les-points-chauds-du-sommet-usa-ukraine-ue-17-08-2025-2596486_24.php

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