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Mort en direct: Jean Pormanove et le débat sur Kick

by charles
France

Le streamer Raphaël Graven, connu sous le nom de Jean Pormanove, est décédé lors d’un direct diffusé sur Kick, à Contes près de Nice. L’enquête du parquet de Nice explore des scènes de violences et d’humiliation filmées par des co-streamers, et des auditions et saisies ont été réalisées dans le cadre de l’enquête sur sa mort en direct. Cet épisode relance le débat sur la sécurité des victimes et sur le rôle des plateformes dans la régulation des contenus en ligne.

Mort en direct: les faits et les protagonistes

Âgé de 46 ans, Jean Pormanove est décédé en direct lors d’un live sur Kick dans la nuit du week-end, à Contes près de Nice. Les vidéos montraient des humiliations et des violences perpétrées par deux co‑streamers connus sous les pseudos Naruto et Safine, qui faisaient partie de son entourage et de sa communauté en ligne. Safine Hamadi, 23 ans, originaire de Nice, et Owen Cenazandotti, 26 ans, alias Naruto, vivent tous deux près de Nice et font l’objet d’une enquête distincte pour des soupçons de maltraitances envers des personnes vulnérables, selon les informations publiées par plusieurs médias. Des observations indiquent que la chaîne Jeanpormanove avait été bannie de Kick entre le 2 et le 9 décembre 2025, avant de redevenir accessible.

Capture de Jean Pormanove lors d'un direct
Jean Pormanove lors d’un direct sur Kick, selon la couverture médiatique.

Selon l’avocat de Naruto, Owen Cenazandotti, son client serait victime d’une vague de « cyberharcèlement » et insiste sur le fait que « à ce jour, son client n’a pas été mis en cause juridiquement dans l’affaire ». Il rappelle que la proximité entre les deux jeunes hommes et Jean Pormanove était telle qu’il le considérait comme un frère et que cela fait six ans qu’ils vivent ensemble; il a déclaré ces éléments à BFMTV lors d’une interview diffusée peu après les faits.

Un troisième homme nommé Coudoux, placé sous curatelle, serait aussi une victime du duo. Le parquet de Nice a ouvert une enquête et des auditions sont en cours, avec des saisies de matériels et de vidéos pour étudier les circonstances entourant le décès.

Réactions et cadre institutionnel

Le parquet de Nice a ordonné une autopsie et a ouvert une enquête pour violences en réunion sur des personnes vulnérables et incitation à la haine. L’autopsie a été annoncée comme devant avoir lieu jeudi, et plusieurs saisies de matériels et de vidéos ont été réalisées dans le cadre des investigations.

Jean Pormanove et la couverture de l’affaire Kick
Couverture médiatique de l’enquête et des personnages impliqués.

Clara Chappaz, ministre française du Numérique et de l’Intelligence artificielle, a déclaré que le dossier est une affaire d’horreur absolue et qu’une enquête judiciaire était en cours. Sarah El Haïry, haut commissaire à l’enfance, a souligné que les plateformes ont une responsabilité immense dans la régulation des contenus en ligne afin que nos enfants ne soient pas exposés à des contenus violents et qu’elle appelle les parents à la plus grande vigilance. L’Arcom s’est également saisie du dossier et pourrait, si Kick ne dispose pas d’un représentant légal dans l’Union européenne, mettre en œuvre les obligations auxquelles la plateforme est tenue par la réglementation européenne.

Kick a exprimé son point de vue en annonçant qu’elle examinait d’urgence les circonstances entourant la mort du streameur et qu’elle collaborerait pleinement avec l’enquête des autorités. Un porte-parole a ajouté : « Nous sommes profondément attristés par la perte de Jean Pormanove et présentons nos condoléances à sa famille, ses amis et sa communauté », et a précisé que « les directives communautaires de Kick sont conçues pour protéger les créateurs, et nous restons déterminés à les faire respecter sur l’ensemble de notre plateforme ».

Le frère d’un des co-streamers a livré une version sur le contenu, indiquant que « C’était du contenu très trash, comme les gens disent, mais on assumait totalement. C’était quand même assez contrôlé, scénarisé, mais on faisait en sorte que ça paraisse spectaculaire. Ça restait dans le cadre du divertissement et du streaming. On était vraiment à des années-lumière de penser qu’il pouvait arriver quelque chose comme ça ».

Des réactions et des échanges sur les réseaux sociaux accompagnent cette affaire, qui met en lumière les limites des mécanismes de modération et des obligations des plateformes de livestream dans un cadre européen en constante évolution.

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