Home ActualitéPlainte contre le maire de Toulouse: l’enquête dépaysée vers Agen

Plainte contre le maire de Toulouse: l’enquête dépaysée vers Agen

by charles
France

Une plainte déposée par l’association Anticor vise le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, pour détournement de fonds publics. Selon Anticor, des agents publics auraient œuvré sur leur temps de travail à des fins de campagne en 2020. Le dossier a été dépaysé à Agen pour prévenir toute collusion locale pendant une période sensible. Si les faits étaient établis, une éventuelle inéligibilité pourrait être envisagée à l’approche des municipales.

Le dépaysement de l’enquête et ses implications

Selon Le Canard Enchaîné et La Dépêche, le parquet général a transmis le dossier au parquet d’Agen dans le cadre des dispositions de l’article 43 du code de procédure pénale et a procédé au dépaysement afin d’éviter toute collusion ou pression locale. À un an des Municipales, l’affaire est éminemment sensible: si les faits étaient démontrés, ils pourraient viser l’inéligibilité du maire (ex-LR) de Toulouse.

Anticor affirme détenir des documents montrant que, à partir de septembre 2019, M. Moudenc aurait mobilisé des agents publics, notamment des membres de son cabinet et des fonctionnaires territoriaux, pour participer, sur leur temps de travail, à sa campagne électorale et œuvrer à sa réélection. « Une dizaine de collaborateurs » seraient concernés; un système aurait été mis en place avec le directeur de cabinet et la directrice adjointe, selon l’association.

Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse durant un événement

Réactions et enjeux politiques

Sur le plan politique, les réactions locales ont été rapides: des élus et candidats ont réagi, certains appelant à des clarifications tandis que d’autres ont évoqué un contexte tendu à l’approche des municipales. Le contexte a aussi été alimenté par des déclarations publiques et des analyses sur le rôle des agents publics dans les campagnes électorales.

Jean-Luc Moudenc a répliqué en dénonçant des accusations « complotistes et outrancières » et a déclaré: « J’ai ma conscience en paix ». De son côté, Pierre Esplugas-Labatut, porte-parole du groupe majoritaire Aimer Toulouse, a réagi en évoquant « Un acharnement » et a rappelé que la participation de membres de cabinets à une campagne est « très classique et très courant » partout en France.

Le parquet de Toulouse a, selon les informations disponibles, procédé au dépaysement du dossier, qui est désormais confié au parquet d’Agen afin d’éviter tout risque de collusion. L’affaire, qui remonte à des éléments évoquant une mobilisation d’agents publics dès 2019, est surveillée de près à quelques mois des échéances électorales et continue d’alimenter le débat public.

Vue d'ensemble de l'affaire Anticor Toulouse
Extraits de documents cités par Anticor dans l’affaire Moudenc

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