Publié le 18 août 2025 à 18h00. En juillet 1990, la venue de Camarón de la Isla à Mont-de-Marsan a profondément marqué le festival Arte Flamenco et le photographe Jean‑Louis Duzert, donnant naissance à une image devenue symbole de cette soirée : les mains du chanteur figées en noir et blanc.
La nuit de juillet 1990 à Mont-de-Marsan révélée par Camarón de la Isla
Jean‑Louis Duzert, alors en poste à Mont‑de‑Marsan pour le quotidien, avait découvert le flamenco lors de la première édition du festival Arte Flamenco en 1989. Peu enthousiaste au départ, il confiera ensuite que sa rencontre avec l’art andalou l’a peu à peu passionné et fait de lui une référence dans ce domaine.
Pour la deuxième édition du festival, en 1990, Javier Puga — enseignant de langue et littérature espagnoles à Séville — a réussi à convaincre El Camarón de la Isla de se produire à Mont‑de‑Marsan. Le « petit prince des marginaux », célébrissime chanteur gitan, accepta l’invitation et fut attendu par le public.
Perdus dans un quartier de Mont‑de‑Marsan, le chanteur et sa troupe n’apparaissent finalement qu’à minuit et demi. Pour les plus patients, allait suivre « une soirée restée dans les annales du festival montois ». C’est au cours de ce moment hors du temps, ancré dans la culture andalouse, que Jean‑Louis Duzert a fixé ce cliché en noir et blanc : les mains d’El Camarón de la Isla, image devenue une véritable œuvre d’art dans le fonds patrimonial.
Sur l’impact personnel de cette soirée, Duzert témoigne :
« Cette fameuse nuit de Camerón a laissé son imprimatur sur la suite de mon travail. »
Les photographies du fonds « Sud Ouest » et leur mise en vente
Les clichés présentés proviennent du fonds patrimonial « Sud Ouest ». Ils témoignent d’un moment fort du festival Arte Flamenco et de la rencontre entre un artiste majeur du flamenco et un photographe devenu spécialiste du sujet.
Les tirages et photographies sont disponibles à l’achat. Pour toute demande, il est précisé de contacter le service documentaire par courriel à [email protected] ou par téléphone au 06 70 82 65 98.
Les images, par leur composition et leur intensité, contribuent à la mémoire visuelle du festival et à la diffusion du flamenco en dehors d’Andalousie. Elles constituent également une ressource pour les chercheurs, les amateurs et les institutions souhaitant conserver ou exposer des archives contemporaines.