La Russie affirme vendredi qu’il n’y aura pas de rencontre prévue entre Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky, réaffirmant que l’ordre du jour d’un éventuel sommet n’est pas prêt. Selon Sergueï Lavrov, la moindre entrevue dépendrait d’un agenda présidentiel clair, et les allégations d’une rencontre immédiate restent sans fondement. Cette position survient dans un contexte où les partenaires occidentaux et les responsables ukrainiens cherchent à définir des garanties de sécurité et des cadres pour un règlement durable du conflit.
La Russie affirme qu’il n’y aura pas de rencontre Poutine–Zelensky
Dans une interview à NBC, le Kremlin affirme: « Il n’y a pas de rencontre prévue (…), Poutine est prêt à rencontrer Zelensky lorsque l’ordre du jour de ce sommet sera prêt. Et cet ordre du jour n’est absolument pas prêt », a assuré Lavrov.
« Le président Poutine a clairement indiqué qu’il était prêt à rencontrer les dirigeants, à condition que cette réunion ait un véritable ordre du jour, un ordre du jour présidentiel », a ajouté Lavrov, dans la même interview, laissant entendre que l’Ukraine freinait les discussions.
Par ailleurs, le dirigeant américain Donald Trump, qui veut accélérer la fin du conflit, a été évoqué comme facilitateur potentiel, mais les déclarations américaines ne préjugent pas d’un accord. Le Kremlin est d’accord sur le principe d’une rencontre mais souhaite qu’elle intervienne dans la phase finale des pourparlers, selon les dernières informations publiques.
Volodymyr Zelensky s’est de son côté dit à de nombreuses reprises ces derniers mois prêt à rencontrer son homologue russe, malgré un décret signé en 2022 prohibant toute négociation avec Vladimir Poutine.
Le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte, en déplacement ce vendredi à Kiev, a appelé les alliés occidentaux à donner des « garanties de sécurité solides » pour l’Ukraine en cas d’un accord de paix avec Moscou, a déclaré, à côté de Volodymyr Zelensky.
Aucune date n’a été communiquée et la situation demeure incertaine, avec des divergences sur les modalités d’un éventuel accord et sur les conditions de sécurité qui pourraient l’accompagner.
Réactions et enjeux diplomatiques autour d’une éventuelle rencontre
Selon Sergueï Lavrov, Washington aimerait que les belligérants acceptent « plusieurs principes » en vue du futur règlement, notamment la non-adhésion de l’Ukraine à l’Otan et la discussion d’échanges territoriaux; « Zelensky a dit non à tout cela », a‑t‑il ajouté.
Cette semaine, Lavrov avait aussi évoqué des « tentatives maladroites » pour convaincre Donald Trump de continuer à armer l’Ukraine, une évaluation qui reflète des tensions sur le calendrier et les modalités d’un règlement.
Le Kremlin est d’accord sur le principe d’une rencontre entre Poutine et Zelensky mais souhaite qu’elle intervienne dans la phase finale des pourparlers de paix; Volodymyr Zelensky a répété qu’il était prêt à rencontrer son homologue russe, mais uniquement si les conditions et l’ordre du jour sont réunis.
En parallèle, le Pays-Basien Mark Rutte, secrétaire général de l’Otan, est en déplacement à Kiev et a réaffirmé la nécessité de garanties de sécurité solides pour l’Ukraine en cas d’accord, afin d’éviter une nouvelle invasion.
La situation demeure sans date fixée et les positions restent très éloignées, tout en maintenant une attention accrue sur les prochaines évolutions diplomatiques et militaires.