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La nuit du 20 août a été marquée par des affrontements et des dégradations en marge du Festival d’Aurillac, un épisode que décrivent habitants, commerçants et élus sous le mot d’« inédit » ; Festival Aurillac violences revient au cœur de ces incidents et de leurs conséquences pour la ville et le rendez‑vous culturel.
Festival Aurillac violences : déroulé et dégâts constatés
Les premières heurts ont eu lieu lors de la première soirée du festival, et ont duré de 23 h à 3 h du matin. Plusieurs commerçants et riverains font état d’une nuit de violences où « des abribus et des vitrines ont été cassés, des poubelles brûlées, du matériel urbain démonté, des murs tagués ». Un restaurateur resté devant son établissement pour protéger sa terrasse raconte avoir été confronté aux casseurs :
J’étais tout seul en face des casseurs. Ils nous balançaient des pierres, c’était la guerre.
La nuit a été qualifiée de traumatisante : plusieurs salariés du commerce ont refusé de venir travailler le lendemain. « 38 ans que je le connais ce festival, j’ai jamais vu un débordement comme ça », confie le cafetier, exprimant l’étonnement et l’inquiétude des acteurs locaux.
Bilan humain et matériel selon les autorités
Le préfet du Cantal, Philippe Loos, a dressé un premier bilan : huit policiers blessés et des « dégradations sur une dizaine de vitrines de commerces et sur du mobilier urbain ». Le maire d’Aurillac, Pierre Mathonier, estime pour sa part le coût des dégâts sur la voie publique entre 20 000 à 30 000 € et dénonce la nature organisée des incidents : « n’étaient pas là par hasard, ils avaient un projet de destruction ». Il ajoute également : « Ce n’est pas normal d’utiliser ce festival comme support de revendications politiques radicales inadmissibles. »
Du côté des organisateurs, le directeur du festival, Frédéric Rémy, considère que l’événement est en premier lieu « victime » de ces violences, rappelant l’importance du rendez‑vous pour les artistes et l’ensemble du secteur culturel. Il s’agit désormais, selon lui, de rassurer autant les festivaliers que les habitants d’Aurillac.
Enquête et maintien des dispositifs de sécurité
La direction départementale de la police nationale du Cantal est en charge de l’enquête. Le préfet a précisé avoir reçu des renforts de police du ministère de l’Intérieur. À ce stade, il n’y a pas eu d’interpellations. Les forces de l’ordre resteront présentes et renforcées jusqu’à la fin du festival afin d’assurer la sécurité du public et des commerçants.
Les autorités locales, le préfet et la direction du festival se sont dites déterminées à ce que l’événement se poursuive malgré ces incidents, tout en veillant à la protection des habitants, des participants et des biens. Les premiers constats matériels et les témoignages recueillis dans les heures qui ont suivi témoignent d’une mobilisation des acteurs locaux pour évaluer les conséquences immédiates et organiser la réponse sécuritaire et logistique.