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Les tarifs douaniers, Trump, mondialisation, Europe, économie, commerce international sont au cœur du débat après la déclaration commune entre l’Union européenne et les États‑Unis ; la politique commerciale de Donald Trump affaiblit la mondialisation tout en restant active, et l’Europe doit en tirer parti.
tarifs douaniers, Trump, mondialisation, Europe, économie, commerce international : ce que dit la déclaration UE‑États‑Unis
La déclaration commune entre l’Union européenne et les États‑Unis sur un accord bilatéral en matière de droits de douane a ravivé en Europe des voix de déception et de colère, perçoivent certains observateurs. La politique de Donald Trump en matière de tarifs douaniers cause des dommages à la mondialisation, mais le président américain ne l’abolira pas, souligne l’analyse portée par la déclaration.
Aux États‑Unis, M. Trump peut se prévaloir d’engagements étrangers pour des achats d’énergie et d’armements ainsi que d’investissements sur le sol américain ; pourtant ces mesures protectionnistes n’apparaissent pas, selon la même analyse, bénéfiques pour l’économie américaine dans l’ensemble.
Effets économiques des barrières commerciales et mécanismes en jeu
Les restrictions au commerce international sont, rappelle l’article, généralement défavorables à l’économie, en conformité avec un théorème vieux d’environ deux cents ans du économiste britannique David Ricardo. Sauf rares exceptions, ces barrières pénalisent l’ensemble des économies concernées.
Trump cherche à empêcher que les hausses de prix résultant des droits de douane n’atteignent le consommateur américain. Dans la pratique citée, ce sont les entreprises qui supportent le coût des droits, sous la forme de marges bénéficiaires réduites.
Une stagflation — combinaison d’une hausse des prix et d’une activité économique atone — est évoquée comme un scénario possible lié à ces évolutions commerciales.
Première mondialisation avant 1914 et limites du parallèle historique
On oppose parfois cette thèse du tort économique des protectionnismes à l’exemple de la première mondialisation, avant la Première Guerre mondiale, quand des relèvements tarifaires dans de nombreux pays, dont l’Empire allemand, ne semblèrent pas freiner la croissance du commerce mondial de façon évidente.
Cependant, ces hausses de droits furent accompagnées d’un progrès technique dynamique qui réduisit fortement les coûts du transport maritime et ferroviaire. Transposer cette expérience historique à aujourd’hui supposerait que les entreprises du commerce de biens exploitent pleinement les gains de productivité offerts par la révolution numérique pour la production et la distribution.
Conséquences pour l’Europe et pistes d’adaptation
L’idée centrale retenue est que, bien que Donald Trump inflige des dégâts à la mondialisation, il ne la fera pas disparaître. Pour l’économie en Europe, l’enjeu est d’utiliser au mieux ces changements.
Plus précisément, le commerce des services — relativement moins affecté par la furie tarifaire évoquée — devrait, selon l’analyse, tirer parti d’un recul relatif du commerce de biens soumis aux droits. Les entreprises européennes sont donc encouragées à accélérer l’adoption des technologies numériques et à adapter leurs chaînes d’approvisionnement pour compenser les effets des tarifs douaniers.
La déclaration commune UE‑États‑Unis met en lumière une réalité double : les tensions commerciales imposent des coûts et des risques macroéconomiques, mais elles créent aussi des opportunités pour les économies capables de s’ajuster et d’innover.
Points saillants et éléments à retenir
- La politique de tarifs douaniers promue par Donald Trump nuit à la mondialisation, selon l’analyse rapportée.
- Les entreprises supportent souvent le coût des droits sous forme de marges réduites, plutôt que les consommateurs directs.
- Une stagflation est présentée comme un scénario possible si les tensions commerciales persistent.
- L’expérience de la première mondialisation avant 1914 n’est pas directement transposable sans le facteur d’un fort progrès technique dans les transports et la logistique.
- Pour l’Europe, l’adaptation passe par l’exploitation de la révolution numérique et par un renforcement du commerce des services.