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François Bayrou a vivement critiqué l’appel à « bloquer » la France le 10 septembre et mis en garde contre une mobilisation France susceptible, selon lui, de mener à « une rentrée de décomposition », a-t-il déclaré samedi 23 août dans Le Parisien.
François Bayrou sur le blocage 10 septembre et la mobilisation France
Le Premier ministre a appelé à « une rentrée à la hauteur de l’histoire » alors que des mouvements de grève sont annoncés dans plusieurs secteurs — taxis, hôpitaux, énergie — et qu’une journée de mobilisation le 10 septembre vise à bloquer le pays. Interrogé par Le Parisien, il a résumé son incompréhension face à cet appel :
« C’est : Le pays est devant de grands risques, tiens, nous allons le bloquer ! Comment défendre ça ? »
François Bayrou a exprimé son inquiétude quant au climat social à l’approche des discussions sur le budget 2026, redoutant un « climat de rapport de force » et évoquant le risque d’une « rentrée de décomposition avec mobilisation, négociation, marche arrière ». Pour qualifier le choix qui se présente au pays, il a employé une image dramatique :
« C’est la chute de la falaise ou le chemin pour s’en sortir. »
Budget 2026 : efforts, messages et mesure sur les jours fériés
François Bayrou défend fermement son plan d’économies pour le budget 2026, visant à réduire les dépenses de 44 milliards d’euros. Il a rappelé que « seule l’adhésion des Français peut changer les choses » et s’est fait l’écho des réactions reçues durant l’été après avoir invité les internautes à lui écrire.
Le chef du gouvernement dit avoir reçu environ 6 000 messages. Il rapporte les thèmes récurrents des réponses :
« Ce qu’on entend le plus souvent : ‘Des efforts oui, mais pas pour moi. Les immigrés, les riches, c’est eux qu’il faut faire payer’. En réalité, il faudra que tout le monde participe, avec des garanties de justice »
Parmi les mesures évoquées figure la suppression de deux jours fériés, toujours à l’ordre du jour selon lui. Sur ce point, il a plaidé :
« Que tout le pays travaille plus, cela a de la valeur moralement et financièrement »
Risques politiques et position du Premier ministre
Sur son avenir politique et la menace d’une motion de censure pendant les débats budgétaires, François Bayrou a reconnu être « minoritaire ». Il a toutefois mis en garde les socialistes contre un vote de défiance :
« Ils y laisseraient la peau, car, derrière, l’extrême droite emporterait la mise, avance-t-il. Mais on ne peut pas empêcher les gens d’être suicidaires. »
Le chef du gouvernement doit tenir une conférence de presse lundi à 16h, pour détailler sa position et répondre aux questions liées au budget et aux tensions sociales évoquées avant la rentrée parlementaire.